D’invisibles larmes
Un secrétaire en deuil,
Au doux bois d’acajou,
A scellé en son cercueil
Les larmes de ses joues.
Coiffée d’une mantille,
Face au silencieux miroir,
Cette éplorée jeune fille
S’est éprise du désespoir.
De ses passions éthérées,
Écrites à l’encre dorée,
Ses lettres désormais repliées
N’ont plus rien à raconter
Sur les pleins et déliés
De leur vie tourmentée.
De blancs linceuls drapés
Son repos éternel semble happé
Par des noces d’un veuvage
D’un visage qui n’a plus d’iimage.
Penchée sur ses pages d’écriture
Sa longue blonde chevelure
Dénoue, en ce pluvieux et radieux jour,
Les nœuds de ses impossibles amours.
Plus aucun convive ne pourra savoir
Ce que ce secrétaire enfermait dans ses tiroirs …
Ni pourquoi le miroir devint livide
En constatant que les lettres étaient humides.
21 Juin 2019 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Namata Photos – Nathalie Y.
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