Archive pour juillet, 2019

La chasse au Dada

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«Alors les zouzous ! … Vous êtes au régime ?
MOUSSE va mal ! Elle est en pleine déprime !
Aucune réponse de votre part sur sa tablette
Est venue donner réponse à  ses fichues planètes !
Du coup pour lui remonter le moral
J’ai sorti de notre album-photos, c’est génial,
Cette photo de la colo de l’an dernier avec elle,
PISTROUILLE, FIASKO … une sacrée ribambelle !
C’était notre première chasse au Dada …
Une espèce de chasse au dahu pour attrape-fada !
Mais le notre d’après la légende du terroir
Existe et apparait que lorsqu’il fait tout noir.
Et nous voilà partis sur les monstrueuses traces
De ce Dada à l’affût de nos palpitantes carapaces.
Le plus dur était de veiller sans échanger
Le moindre soupir qui nous mettrait en danger.
D’après notre monitrice paraît que c’est un bolide
Gros comme un bison bossu sans une ride,
Moitié ours, moitié lion avec longue crinière,
Avec une barbichette divisée d’un chinois en colère …
Des crocs de vampire sur une tête de bouledogue
Qui vous envoie direct à la morgue …
Des oreilles d’un diable menaçant, peu folichon,
Venu de l’histoire des trois petits cochons.
Tous les quatre, après une marche à tâtons,
Des heures de planque, prêts à donner du bâton,
Nous sommes revenus bredouilles de cette chasse
D’un Dada passionné bon à dérider les limaces.
Et sans l’avoir vu, tous les quatre en exercice,
Nous avons fait son portrait en riant comme des saucisses.
Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune,
Toutes ces planètes, sous l’œil amusé de la lune,
Ont rempli de soleils ce beau souvenir à distance
Que je partage en dépit de votre manque d’élégance
Qui a laissé nos lanternes dans des lacunes planétaires
D’adultes boudant nos révisions de succès scolaires.
T’en fais pas MOUSSE, nous avons les corrigés …
Laissons à cette smala les sagas de nos devoirs infligés.
À la prochaine devinette  ! On vous en veut pas ! 
En attendant les amis, gros bisous ! Hue dada ! …

PS. Vous pouvez dessiner ou publier la photo de ce patibulaire
et mystérieux Dada … nous vous montrerons le notre une autre fois !»

 
29 Juillet 2019 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Daniel Bailey

 

Vieillir …

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Vieillir, la belle affaire
Vieillir comme la Terre
Aux nombreuses croix de guerre
De vies devenues séculaires.

Vieillir, est-ce un naufrage
De vies échouées par l’âge
Sur une voie tracée indomptable
Dévoilées cartes sur table ?

Vieillir jusqu’à l’heure fatale
En cette folle course infernale
De vies heureuses ou misérables
Vieillir à la même table.

Vieillir, reculer sans cesse
L’échéance sûre qui progresse
Jusqu’à ce saut dans le rubicond
D’un Paradis après l’enfer moribond.

D’un maître arpenteur muet
Inscrite, accrochée aux voiles des nuées
La vieillesse de sa jeunesse
Est certaine de ses promesses.

Vieillir serait-il une fable 
SCARFACE vous invite à sa table.
Il sait que vieillir a du bon parfois
Mais a-t-il eu le choix ?

 

11 Juillet 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Tony Crocetta sur Facebook

 

 

Cahier de vacances

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Sous le soleil e – xac – te – ment …☀️

Les amis ! aidez moi à classer de la plus proche à la plus éloignée, 
les planètes du système solaire en fonction de leur distance par rapport au soleil 
grâce à cette phrase :

Maîtrisez vos tablettes, MOUSSE jongle sur un nénuphar !

Comme vous le voyez je suis en vacances mais mon passeport à moi
ce sont les devoirs de vacances et ces tiques, à part me pomper,
ne m’aident pas du tout ! 

Merci les amis à très vite pour un prochain devoir …
JULIO le lionceau

27 Juillet 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Tony Crocetta sur Facebook

Pour du vent

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J’ai semé à tous vents
De poussiéreux sentiments
Poussée par les ailes
De moulins à vent infidèles.

Ivre d’aimer
J’ai semé
Libre comme le vent
Votre amour constant.

En ce sombre avenir
Qui se veut mourir
J’aime le souvenir
De me voir refleurir.

J’ai semé dans des abandons
D’aveux et de pardons
Du fond de ma prison
Mes espiègles illusions.

j’ai semé
J’ai aimé
Comme vous
En ce rendez-vous.

Votre amitié fidèle
Aujourd’hui me rappelle
Qu’être aimée de vous
Me fait un bien fou.

 

9 Juillet 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Luc Durocher: photographe de la biodiversité sur Facebook

 

Pour un sushi

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«Mère, est-il assez fol
Pour courir jusqu’à BANDOL
Jusqu’à ce Sushi bar …»
«Il est dingue, mes canards …»

«Quitter notre beau pays
Pour s’empiffrer de sushis
Cet insensé LA TAULIER
Finira dans une cage d’acier !»

«Mère, c’est quoi des sushis ?»
«C’est tout un panpan chichi …
Des mets japonais traditionnels
À base de poissons frais, l’essentiel.»

«Plus frais qu’ici en trouve-t-on ?»
«Ici, il n’y a pas de thon …
Ni algues, ni de crevettes,
Ni riz collant en croquettes …»

«Mère, il a perdu la raison !
Une groupée livraison
Nous donnerait la possibilité
De goûter nous aussi ces spécialités ?!»

«Oh oui, mère, allons arrêter sa course
S’il veur économiser ses bourses !
Moi, je veux le best-seller California Roll !»
«Et moi, le plateau tout saumon sur atoll !»

«Nigiri, maki … laissez passer cette bourrique
Pour une gastronomie à vous refiler la colique !
Priez plutôt le ciel pour que nos saumons,
Pour un sushi, ne désertent nos limons.»

 

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1 Juillet 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Gilles Thomas sur Facebook

 

 

Qui l’aurait cru ?

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A-t-on vu
Un garde-champêtre
Sans ses guêtres
Passer en revue
Tous les bars du coin
Du museau au groin ?

Pour une folle envie
De quelques shushis 
A-t-on vu un grizzli
Sonnant l’hallali
Jusqu’à Bandol venir
Pour son petit plaisir ?

Pour un plat japonais,
Même recommandé,
Quitter l’Alaska
Pour un exotique encas
Il n’y a qu’un LE TAULIER
Pour exiler son ratelier !

S’encombrer de baguettes
De boissons suspectes
Pour du poisson cru …
Qui l’aurait cru ?
Pour d’enroulées déclinaisons
Encore un qui perd la raison !

À moins qu’un poisson d’avril
En avance de queues de persil
D’une farce imbibée de saké et d’alcool
Veut affoler en France la gentle people
Du monde des crustacés et poissons …
Sans piège à l’hameçon ?

Qui l’aurait cru ?

29 Juin 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Gilles Thomas sur Facebook

Fraicheur matinale

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Est-ce Venise
Ou Lisbao
Terres Promises
De cieux plus beaux ?

Est-ce un bras de lagune
Venu de Pampelune
Une passerelle aérienne
Venue de Vienne ?

Une barque sur le flanc
D’imprévus itinérants
D’une paisible traversée
D’un monde insensé ?

Une ancre échouée
Sur la fraicheur matinale
D’aveux avoués
Aux nuits bleues estivales ?

Glisser sans une ride
Sous la canicule torride
Tout semble si limpide
Vers ce bonheur intrépide.

Est-ce Venise
Ou Lisbao
Etranges reflets
De barques au repos.

 

27 Juin 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Antonio Gaudencio sur Facebook

 

 

 

 

À court d’idées

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D’orangé et de noir
À la tombée du soir
Cette boule de plumes
Au bout de ma plume
Quémande des idées …

Plongé dans ses pensées,
D’idées fixes insensées,
D’un suspens il attend
Qu’un preneur conquérant
Vienne dans ses haies.

Muet comme une carpe
De jolis sons de harpe
Bercent ce piou-piou
Sur son gros caillou
D’abandons et d’oublis.

D’idées sans cervelle
Perché sur sa citadelle
L’œil vif, courroucé,
Ses ailes retroussées
À quoi peut-il penser ?

Son pagne de paille,
Sa cotte de maille,
D’un déshabillé souhaitait
La paix et non la guerre
Pour sa cité.

D’un vide apparent
Jaillirent, dénudés,
De paresseux sentiments
D’une pêche aux idées
D’un afflux surprenant.

 

18 Juin 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Farid Radjouh sur Facebook

 

 

Un matin sur la Tage

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 Un matin sur la Tage
Le ciel était si bas
Si loin de Lisboa
Si seule en ce voyage.

Son pont vers l’infini,
Sans aucun attelage,
De lumineux voilages
Épousait son midi.

Lisboa se dessinait,
Légère esquisse,
Sur les eaux lisses
De mouvances ridées.

Des nuages reflétaient
Ses rives discrètes
Venues en trouble-fête
Admirer cette coquette.

Un matin sur la Tage
Lisboa si sage
M’a laissé entrevoir
Le bleu de ses espoirs.

 

21 Juin 2019 – Jeannine Castel  

Les poèmes de Chatnine
Photo : Antonio Gaudencio sur Facebook

Quelques notes …

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Quelques notes d’un saxophone
S’échappent d’un vieil électrophone
Sous les faisceaux lumineux
De jours que je croyais heureux.

Quelques notes languissantes
Dansent, s’attardent, insistantes,
Sur un blues au vide immense
De ma jeunesse pleine d’espérances.

Quelques notes sur un piano
Chatouillé par les trémolos
De doigts animés par la fièvre
D’une course avec un lièvre.

Quelques notes de bonheur
D’un défunt père consolateur
Parti avec la pudeur et les humeurs
Éteintes pour l’éternité en mon cœur.

 

16 Juin 2019 – Jeannine Castel

Publié dans:Littérature et Poésie |on 20 juillet, 2019 |Pas de commentaires »
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