Salut la compagnie !
À l’heure rose
D’une métamorphose
Au doux velouté,
Une huppe déroutée
Couve sa nichée
Au creux d’un rocher.
Deux renards endormis,
Camouflés à demi,
N’ont pas vu le nabot
Du bec-en-sabot
S’abreuvant du crâne
De ce dipsomane.
Un veau marin,
En ce petit matin,
De ses griffes d’ours
Posées sur le velours
D’une eau litote,
Courtise une cocotte.
D’un battement de cils
D’un africanisme profil,
Tandis que le chien de garde,
Étendu, écoute ce barde,
Un rhino décorné
Pleure son nouveau-né.
Tous rescapés de la morosité
Sous d’épaisses callosités,
Ils savourent la douceur
D’un monde sans noirceurs,
D’un ciel sans orages
En cette fin de voyage.
Lueurs d’un au-delà pétrifié
D’une foi putréfiée
À l’heure rose
De la métamorphose
Quand la vie en rose
N’est plus en osmose.
30 Avril 2019 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Guilhem Doublet sur Facebook
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