CARIOCROC
JULIO aime bien raconter à sa sœur MOUSSE
Des histoires qui lui donnent la frousse.
JULIO se fait un malin plaisir
De la voir se recroqueviller et frémir.
Il est le héros d’un conte imaginaire,
Contant et racontant en plusieurs exemplaires,
L’histoire de CARIOCROC le grand sorcier
Dont la gueule puante, sans sourciller,
Vient croquer pendant la nuit les lionceaux.
Mais avant de n’en faire qu’une bouchée,
De les saigner, les découper comme un boucher,
Il prend plaisir à les transformer selon son humeur
En bonobo, en souriceau, en raton laveur,
En tête de bufle, en vautour, en lémurien,
Qu’il fait macérer dans sa mixure de magicien.
Face aux caries de sa machoire repoussante,
Aux crocs usés par des morsures impressionnantes,
MOUSSE se voit ingurgitée par ce gosier immonde
À l’haleine fétide, à la langue gloutonne, vagabonde.
La chair de poule l’envahit malgré son désir
D’aimer les histoires à vous faire de peur gémir.
Quand sa frayeur atteint le paroxysme
C’est alors que JULIO, gonflé de son africanisme,
Se jette sur elle comme un ogre affamé
Sous les cris de MOUSSE mendiant un calumet.
Et dans des débats, des grognements rassurants,
Ils jouent et folâtrent sous les regards attendrissants
De leurs protectrices prêtes à intervenir,
Inquiètes de ce CARIOCROC qui peut surgir.
CARIOCROC est parfois ce sympathique rappel à l’ordre,
Cette menace qui dissipe magiquement le désordre
Sur de vilains désobéissants garnements
Apeurés de voir apparaître ce sorcier dément.
25 Avril 2019 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
photo : Michel Lacroix sur Facebook
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