Archive pour janvier, 2019

Chaud, chaud les marrons

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Chaud, chaud les marrons
Écharpes et édredons
Mitaines et bas nylon
Réchauffent l’hiver fripon.

Tisanes et vin chaud
Polaires et ponchos
De chaleur s’emmitouflent
Jusqu’au fond des pantoufles.

Un soleil réconfortant
Chasse le froid piquant
De l’hiver et ses bises gelées
Noyées dans un bol de lait.

Chaud, chaud les marrons
Les belles tentations des potirons
De potages et de gratins
Adoucissent l’hiver coquin.

 

4 Janvier 2019 – Jeannine Castel

 

 

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 8 janvier, 2019 |Pas de commentaires »

La grande parade 2019 en poésie

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Bien souvent sur la prairie
Des branches mortes ont refleuri.
Posé sur les cimes apparaît
Un peu de poésie de rimes parée.

C’est le jour de la grande parade
Où SALVATOR ne reste pas en rade.
D’un joli serre tête de plumes blanches
D’une billevesée il égaie ses dimanches.

Les guépards se prêtent au jeu, enjoués.
La poésie n’est pour eux que secrets avoués,
Des rêveries posées sur les buttes …
Ils vont défiler sur des sauts sans parachute.

Deux lionceaux dissipés se chamaillent.
Chacun veut être en tête … aïe, aïe, aïe …
Qui aura le dernier mot pour défiler …
Sur eux le temps a déposés ses filets.

Lanternes rouges de la grande parade
Pour rehausser les touches fades,
Deux demoiselles de la haute Société
Ont revêtu d’élégants fourreaux tachetés.

Bien souvent sur la prairie
Des plumes ont éventés des écrits …
Celles des aigrettes de fantaisies
Ont aguiché la bavarde poésie …

 

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4 janvier 2019 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine

Photos : Farid Radjouh sur Facebook

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SALVATOR, le buffle

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Dans cet immense parc d’Amboséli en toile de fond
Le Kilimandjaro et les neiges d’Ernest Hemingway, moribond,
Les espaces verdoyants décorés d’arbustes et d’acacias
M’offrent les richesses d’un des trésors du Kénya.
Sanctuaire animalier légendaire foulé par des bergers
Il restera pour moi toujours un écosystème étranger
De scènes quotidiennes hors du commun, inégalées,
Que grâce à vous tous je peux à distance explorer.
En ce premier safari de l’année nouvellement fêtée
C’est par un buffle que je vais le commenter … :

«Avec mes moustaches rendues célèbres par Dali
Ce matin je paresse couché dans mon lit …
Un lit d’herbes me chatouillent les narines
Surmontées de deux serpents qui ont gobé la vermine.
Les oiseaux ont déserté les enjolivures de mon museau
Pour des cornes d’abondances de damoiseaux.
Je profite de ce moment de pause mérité
Pour observer les alentours et les activités
Des locataires d’une savane inondée de soleils
Bon pied, bon oœil, toujours en éveil.
J’observe le manège de ce guépard solitaire
Qui passe et repasse sur le sentier de guerre
Tandis qu’une lionne d’un air intrigué
Couchée, comme moi camouflée, fait le guet.
Elle fantasme sur un lion de belle parure …
Un lion d’une beauté prisée par les couvertures
De magazines de la boutique de son barbier …
Un pacha sensas pour les planches d’un herbier !
L’imaginer tout aplati la fait discrètement sourire
Mais le voir si hautain son coeur en pensant soupire :
« Telle une star célèbre de cinéma sous les caméras
On dirait le Roi Soleil perruqué de queues de rats ! »
SALVATOR, pour en revenir à nos moutons, s’interroge,
Ravi de cet affût placé aux premières loges …
Il observe cette autruche immensurable sur la défensive
Alors que sa nombreuse marmaille, jeunesse inoffensive,
Piaille et sautille dans toutes les directions,
Profite de la sieste de ces paisibles troufions…

SALVATOR apprécie l’absence de Risette qui doit cuver
Ou peut-être roupiller sur un quelconque duvet …
Enchanté d’avoir pris, avec la nouvelle année assise,
Un peu de sa renommée au final jamais acquise.
Il s’allonge de plus belle réconforté par cette idée
En attente de son succès à valider …

Déjà les sirènes sur la ville toulonnaise
Diffuse la rivalité à attendre de ces punaises …
Comme quoi même si je ne vais pas en safari
Je suis bien reliée en ce charivari de marais taris.

 

 

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2 Janvier 2019 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photos: Kilambo Abou Maringa Abupet safari ventures limited

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La belle SIRI

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« J’ai l’impression de dominer la Terre !
Allongée sur mon arbre comme moi solitaire.
Solidaire pour me prêter son appui
Même quand il pleut … faute de parapluie !
La panse bien remplie, j’aime cet instant favori.
J’aime ce moment de détente, observer la prairie,
Tous ses hôtes, sans les voir, pouvoir deviner leurs cris
En leur compagnie sous les ardentes calories
D’un soleil de feu qui enflamme de ses rayons
Ma belle savane blonde agitée de leurs passions.
Je peux rester ainsi des heures tout en sommeillant,
Oublier quelques secondes ce danger malveillant.
Le corps alangui sur ce sofa de fortune
Je peux même y passer mes nuits sous la lune.
Cette amie complice de mes chasses nocturnes
M’apparaît quelquefois voilée et taciturne.
Parfois une girafe étourdie ou inconsciente
Ose s’aventurer, mais telle une étoile filante
Décampe aussitôt à grandes enjambées salvatrices
Vers un lieu plus sûr d’espérances factices.
Quand j’ai le ventre plein, la réserve assurée,
Je n’ai pas ce vice de tuer, ce plaisir de torturer.
En tant que prédatrice d’une chaîne alimentaire
Je n’ai rien d’une ogresse sanguinaire.
Je dispose de plusieurs tours de garde en faction
Où je transporte mes rêves et mes petits champions.
En espérant que l’année nouvelle 2019
Nous verra aussi brillants qu’un sou neuf.
J’espère vous revoir nombreux à nos safaris
Malgré ce monde en désordre et en charivari.
À ce monde qui essaie de remonter la pente
Souhaitons lui une ère plus rayonnante.
Ensemble construisons pour le bien de notre planète
Ce monde de demain le cœur en fête.
Enchantée de formuler pour vous mes vœux
Honorée de tous vos like et clins d’oeil amoureux.

VIVE 2019 ! »

 

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31 Décembre 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photos : Peter Chebon Abupet safari ventures limited

YO, fils de Yaya

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« À peine le temps de respirer
Qu’il me faut déjà expirer.
Avouez que c’est bien triste sort
Que m’offre la vie en sponsor.
Être dévoré par les siens, l’atrocité !
Pour des chaleurs de banale nécessité.
Triste choix … tant de femelles sur la savane …
Être condamné par un lion qui se pavane …
YO ! fils de Yaya, ta pauvre ficelle
Était trop courte depuis la margelle
D’un puits doté d’aucune profondeur,
Inexistant en ce monde de froideurs.
Juste le temps de savourer quelques tétées.
La vie m’a épargné d’autres difficultés …
Juste le temps de reposer sur l’herbe …
Même pas les honneurs d’une gerbe ! …
Mais joie éternelle en quelques rimes
De demeurer un peu en vos heures de déprime,
De vous caresser de ma chaleureuse patte,
Vous cajoler de bisous rouge écarlate.
Sitôt parti, déjà remplacé … quel safari !
Quelle différence avec vos vies mes chéris ?
Je n’étais qu’un lionceau prêt à découvrir
Trop tôt que nous devions aussi mourir.
Merci à vous tous pour ce beau souvenir
Qui me fera patienter, à vous revoir, sans plus mourir.
Toues les larmes n’y changeront rien …
Par cette photo votre cœur me retient.
Avant d’être aspiré par les mystérieux trous noirs
D’un néant contemplé si souvent d’espoirs.
YO fils de Yaya … j’étais cela …
Une victime parmi tous ceux et celles là.»

 

29 Décembre 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Jean-Louis Godard

 

C’est un vieux château …

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C’est un vieux château aux volets bleus
Bleu comme un ciel paresseux, nuageux.
Un château aimé par l’érosion envahissante
D’une histoire calfeutrée sans meurtrières blessantes.
Ses toits d’ardoise grise percés d’œils vitreux
Protègent des blasons de chevaliers valeureux
Figés sur une tourelle sans princesse désespérée.
Son beau prince, enfin, est venu la délivrer.

C’est un vieux château aux volets bleus
Bleu comme l’azur entrevu dans les cieux.
Un château jailli des brumes du Lyonnais
Tout près de la Saône et de ses rives vallonnées.
Un écureuil trouve en sautillant quelques attraits
Sur des mélèzes dépouillés, au bois sec enchevêtré.
Les écuries sont désertées par les escortes chevalines
Parties pour des chevaux de bois aux mâtines.

Château de Villevert sans aucun cérémonial
Animé par de festives fées au ton jovial
Qui s’activent pour préparer un repas de fête
Tandis que la Saône, dans une brume discrète,
Au fil du courant, emporte dans ses eaux brunes
Les mois et les jours vers le glacial dieu Neptune.
La nuit, furtive, scintille de lumières multicolores.
Le château soudain résonne de coups sonores.

C’est l’heure où les fantômes aux froufrous vaporeux
S’agitent dans ce château aux volets bleus, heureux
De retrouver ces lieux qu’ils ont occupés vivants.
Des portes claquent, des airs s’infiltrent avec le vent.
Des parquets qui craquent, d’étranges éclats de voix
De morts vivants qui festoient leur bonheur d’autrefois
Dans l’ignorance complète de la nouvelle cavalerie
En train de déguster la dinde et la purée de cèleri.

C’est un vieux château aux volets bleus
Bleu …

 

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24 Décembre 2018 – Jeannine Castel

Photos : Jeannine Castel

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 4 janvier, 2019 |Pas de commentaires »

SLEEPY le léopard

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«Ah !!! Dormir pour de bon 
Dans un profond abandon !
Sans un compagnon …
Une périlleuse tentation.
Opportuniste et solitaire,
Une sieste sur la terre
Peut m’oter tout avenir
Pour un moment de plaisir.
J’ai beau avoir mon territoire,
Des aventuriers, bonnes poires,
En quête d’horizons nouveaux,
Viennent troubler mon repos.
Griffures, urine, rien n’y fait !
Ils aiment la course aux trophées !
LYPSTICK que j’aperçois au loin
A achevé la quête d’un de ces gros malins…
J’aime bien l’heure crépusculaire …
Quand la pénombre patibulaire
De la vue et de l’ouïe me titillent
Aussi furtivement que rampe une anguille.
Parfois je m’offre un divertissement …
J’aime surprendre en sautant sur ces garnements !
Un saut en chute libre … c’est d’un excitant ! …
Parfois je suis perdant .. ça détale tambour battant !
Gazelles, impalas, cobes et j’en passe …
Mais pour l’instant je me prélasse.
Mon garde-manger est plein à craquer.
Désolé … mais le LIPSTICK fort baraqué
Se dirige dans ma direction on dirait …
Je regagne mon arbre et lui laisse l’ivraie.
À bientôt j’espère … quand ce sera plus prospère !
Ravi de vous avoir rencontré sur mon coin de terre …»

 

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12 Décembre 2018 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Benoît Bussard Wildlife Photography

Trois soeurs

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Trois sœurs
Belles comme un coeur
Sous les ombrages
Avec nous voyagent …

Voyagent …
Vers l’inconnu
De nos mirages
Tombés des nues.

Des nues…
Ébauhies de nos venues
Trois starlettes
Sur la sellette.

Sur la sellette …
Dans nos mirettes
Chacune à son tour
Cherche un peu d’amour.

Trois sœurs
Trois jolis cœurs
D’un pur bonheur
Cherchent un cœur.

9 Décembre 2018 – Jeannine Castel
 Les poèmes de Chatnine
Photo : Jean Philippe Borg

Vive 2019 !

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Comprenne qui pourra !

Vive 2019 !
Un an teuf-teuf
Pour mon panier neuf.
De gober l’œuf
À part ce neuf
D’un ancien bœuf
Et de sa meuf …
D’un sou neuf
Je fêterai 2019
Avec Risette
Et les cacahuètes
Et conter fleurette
Aux quelques miettes
Sauvées de la disette.

2019 la corde au cou
Un pantin en courroux
Étouffé suffoque
D’une épidémie d’époques
De folies permanentes
De descentes insultantes.
2019, un vrai merdier !
M’annonce un guépier bombardier.
Tensions et déprimes
La France on réanime.
Gonflée à bloc elle repart
Sous les insultes et les pétards.
Il y aura toujours un coin de ciel bleu
Dans mon castle aux volets bleus.

Vive 2019 ! Haut les cœurs !
Écoutons d’un air moqueur
La romance de ces élucubrations
De mystérieuses vibrations.
En un jour tout bascule
Pour de nouvelles tentacules
Hercule et ses travaux
Est ce chômeur nouveau.
Go, Go ! pour 2019
12 pour le Pont neuf
3 pour la trinité
Passe, impair et manque revisité.

 

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31 Décembre 2019 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photos : Philippe Frey / Nomades du monde sur Facebook

 

 

 

Le sceptre de Risette

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Décidément pour RISETTE rien ne va …
Elle déprime sec, toute à l’eau s’en va
Se traîner dans la boue, confier sa peine.
CARAMEL ce piètre voleur en mal de sa Reine
A volé le sceptre gagné dans une rude bataille
En compagnie de ROUDOUDOU et la féroce volaille.
«Coiffée de mon diadème qui ne me quitte jamais,
Comment m’imposer à toute ma cour de femelles affamées,
Jalouses de mon trône, souhaitant ma mort ?»
Cette boue la délivre de tous ces esprits retors.
Elle se jure de retrouver ce butor, cette canaille,
Pour lui voler dans les plumes, foi de ses ouailles !
Quel triste retour de stage en cette fin d’année.
Noël approche … sans son sceptre elle est condamnée
À repousser l’Assemblée Générale avec ses consœurs
Bizarrement toutes sujettes à des hauts le cœur.
CARAMEL aurait-il abusé de toutes ces donzelles ?
Ces futures maternités lui font voir trente six chandelles !
« Zut ! C’est Noël il me faut un bon repas de fête
Pour oublier tous ces ennuis qui troublent ma tête.
Pourquoi pas du phacochère pour mon réveillon ?»
Loin de toutes ces rumeurs prêtes à la rébellion,
Sitôt dit, voilà notre RISETTE toute ragaillardie
En train de savourer un péché véniel d’un Paradis
Dont elle ignore l’existence sur cette terre
Encombrée de démons et de leurs adultères.
Et c’est la gueule encore pleine du sang innocent
D’un bébé phacochère que nous la retrouvons nichant
Dans un des terriers où ce malchanceux nourrisson
A vu, apeuré, cette furie sortir des buissons.
Ainsi va la vie, vient la mort sur la savane …
Dès les pieds sur terre, une peau de banane
Vous attend pour glisser vers la fosse commune
Sans avoir eu le temps, parfois, d’admirer la lune.
Le temps de digérer, de se prélasser, il fait nuit.
Une nuit noire où tous les humains ont fui
Laissant pour témoins bouteilles et ramequins vides
Dans un campement où des ronflements intrépides
Ont attiré RISETTE curieuse, pressée de découvrir
Quels animaux nouveaux, étranges, allaient assouvir
Sa lassitude à propos des chairs et carcasses englouties.
Mazette ! RISETTE en ce conte s’est investie !
« Quelle est cette bande de ouistitis sonores ?
Apparamment ils ne digèrent pas tout cela encore  !
Faut pas croire que je vais croquer à pleines dents
Ce qu’ils ont laissé traîner … tiens un barman cameraman …»
Dubitative, RISETTE contemple cet établi alcoolisé …
Se tâte pour le bousculer, histoire de se familiariser
Avec le contenu des fioles aux reflets irisés.
«Je suis déçue de ne trouver personne pour trinquer …
« Ouais … vraiment, il n’y a que moi au taquet ! …»

22 Décembre 2018 – Jeannine Castel
  Les poèmes de Chatnine

Photo : inconnu

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