Archive pour novembre, 2018

Secrets

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Cieux de Novembre
Ensevelis de cendres
D’alcoves et de chambres
Aux secrets tendres.

Au coin d’un feu éteint
D’un miroir sans tain
De cachoteries et de potins
Les âmes vont bon train.

D’une éternité ils ont
La liberté de nos prisons
D’éthers et de tisons
Ils nous caressent de frissons.

Les cieux de Novembre
Accueillent nos membres
Aveugles, sourds, ignorants,
Sous leurs feux ardents.

De noces éternelles
D’un ultime départ
L’une des jumelles
Est restée là, sans fard.

Le vent et ses tourments
A balayé les serments.
D’aventures secrètement,
Ils diffusent les sentiments
Ces cieux de Novembre
Quand dans l’antichambre
Je cherchais la chambre
Des yeux de Novembre.

 

16 Novembre 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Namata Photos – Nathalie Y.

 

Publié dans:Littérature et Poésie, Photographe Namata |on 30 novembre, 2018 |2 Commentaires »

Les casse-pieds

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Ils ne savent comment,
Ne comprennent pas pouquoi,
De mauvais moments
Ils sont les quiquempois.

Invités surprises,
De leçons apprises
Ils frisent et défrisent
Notre patience en bises.

Narrateurs ambulants,
Vent en poupe;
Ils viennent, postulants,
Troubler notre soupe.

De foudre d’escampette
Ils portent l’étiquette
De casse à toutes les quêtes
Des bonbons à la noisette.

On a beau les éviter
Ils tombent toujours à pic
Quand leur vient la nécessité
De raser un porc épic.

Amourachés d’une sellette,
Ils tètent et répètent,
Accumulés dans notre tête,
Les ossements de leur squelette.

Ces casse-pieds
Qui nous font tant scier
Du bois pour un monde châtié
Aux veines épuisées de sons viciés.

 

16 Novembre 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Philippe Frey / Nomades du monde

 

Epousailles

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Non, ce n’est pas un incendie
Mais un ciel qui resplendit
Sur la Mara Landscape ensommeillée
Aux grasses matinées endeuillées.

Un suricate chasse un éléphanteau
Pour acclamer d’un lever de rideau
Un soleil dans toute sa splendeur
Rayonnant de folles ardeurs.

Encore une journée de joies et de drames
À cette heure tout paraît si calme.
Seules les ombres font du tapage
Diffusé par le bruissement des feuillages.

Non, ce n’est pas un incendie
Juste un ciel sous l’organdi
D’un voile à bord d’un carrosse
Qui se dirige vers les noces
De la Mara Landscape embellie,
En attente sur sa descente de lit
De ce voyage nuptial extraordinaire
Avec le soleil sur ce coin de Terre.

 

13 Novembre 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Farid Radjouh sur Facebook

 

RISOTTO

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Après une minutieuse inspection et reniflages poussés
ROUDOUDOU vexé, excédé, finit par la repousser.
«Cette insolente se prend pour la reine de Saba.
Va-t-elle organiser comme elle une orgie ? Bien bas,
Bien bas, mon ROUDOUDOU te voilà bien bas …
Je n’ai pas envie d’attirer la colère de mes aïeux …
Ni de continuer à me battre pour défendre un pieu !»
Mais RISETTE ne l’entend pas de cette oreille !
Elle le cajole avec des yeux à bader aux corneilles.
Comme s’il était la nième merveille du monde.»
«Aaah me perdre avec toi même quelques secondes !
Tu es mon ROUDOUDOU, mon gros nounours à moi.»
ROUDOUDOU s’écarte de cette colle en émois,
Car sitôt l’affaire conclue il décampera laissant,
Reine ou pas, RISETTE et son amour envahissant.
«Pénétrer dans une suite princière à l’âme si guerrière,
Est-ce un piège ou un cadeau à mon plan de carrière ?
Elle me bade, me porte aux nues pour m’exploiter,
Arriver à ses fins, me charme et me fait miroiter
La vie à deux qui m’encombre et m’ennuie …
La voilà, qui me fredonne Retiens la nuit !
J’ai plutôt envie de la conduire à l’école !
Comment me dépéguer de cet agité pot de colle ?»
C’est à ce moment précis qu’un reporter aventureux
Sur « L’ECHO de la Savane » a publié ce cliché d’amoureux
Que l’on pourrait croire en voyage de noces
Sur la route de l’Amour et de ses négoces.

……….
Pendant ce temps aux « Mandibules » STORY
A des bouffées de perturbantes calories à cause
De l’arrivée inattendue du top-model RISOTTO
Au rire renommé à décrocher des ex-votos.
Blasé de fredaines débraillées, de frivolités mondaines,
Il a postulé et le voilà promu par le Conseil des hyènes.
Il va remplacer RIKAÏ  qui vient de mettre bas
Dans des douleurs atroces dignes d’un combat.
On ne sait pour l’instant, terrée dans son terrier,
Combien de nouveaux-nés viennent d’arriver.
C’est ainsi que STORY, prise au dépourvu
Accueille RISOTTO comme si elle n’avait rien vu
D’aussi …Ô si … un trésor sorti de la caverne d’Ali baba
Qui laisse STORY sans voix, ravie de son célibat.
Une beauté tombée de quelque baobab immense 
Que l’on voudrait avoir au moins le temps d’une danse
Un boa soyeux, chatouilleux de plumes douces
À vous faire frissonner de bonheur la frimousse
Vous faire oublier tous vos petits malheurs …
«Suis-je à l’heure ?» …

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14 Novembre 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photos : Wonderfulworld Acswell Léa Rnkwsksur Facebook

Promenons-nous dans les bois

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Promenons-nous dans les bois
Bras dessus, bras dessous,
Les arbres redoutent le froid
Ils envient la chaleur de vos dessous.

Les splendeurs de l’automne
Me font oublier les cyclones.
Ce lundi de Novembre, une amazone
Recherche la trace du Grand Maulnes.

D’un amour absolu, loin du monde,
Le cuivre et l’or abondent.
Dans tes yeux je quitte le monde
Vers ce possible aux idées vagabondes.

Promenons-nous dans les bois.
Un froid subit m’envahit.
Je marche seule dans ce bois,
J’ai peur du loup si haï.

Senteurs humides de mes larmes
Tombées sur ce tapis de braises.
Loin du vacarme et de ses armes
Libre, j’oublie la fournaise.

Promenons-nous dans les bois
La biche est aux abois.
J’ai peur du vilain chasseur
Qui tue sans vergogne les coeurs.

Promenons-nous dans les bois.
Je suis happée par leur silence.
Le chemin est de plus en plus étroit.
Se consume le feu de joies.

 

11 Novembre 2018 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Gil Strec sur Facebook

 

 

MERVEILLE

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Que de passions filtrées par le ciel !
De septièmes ciels, de serments artificiels,
D’effusions, de plafonds lumineux !
Merveille d’envols radieux.

Un ciel en feu pour Concorde !
D’exploits exploités par les cordes.
Vocalises à bord de transports
D’un séduisant sponsor.

Fièvres de désordres graves
D’un cirque contagieux, malade,
Surpris de la rapidité désinvolte
Des remous de la culotte.

Les pommes, les poires, les scoubidous,
De leurs fruits, leurs billets doux,
S’épanouissent sous des arcs-en-ciel
Aux douceurs de miel.

Premier ciel de mythes fantastiques
Rayé, strié d’espoirs bucoliques.
Un ciel désert, Ô merveille
Qui s’enflamme et s’émerveille.

 

10 Novembre 2018 – Jeannine Castel
 Les poèmes de Chatnine
Photo : Wonderfulworld Acswell  sur Facebook

RISETTE et ROUDOUDOU

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«RIKAÏ toujours occupée par sa petite personne
Ne va pas tarder à mettre bas … et sonne
STORY pour l’informer de son congé de maternité.
«Oui, j’ai compris … jusqu’à Pâques ou à la Trinité !»
«Je vais sans tarder faire un brin de toilette,
Je suis dans un état ! … lamentable pour une coquette.»
STORY n’attend pas la fin de son désuet baratin.
Elle retourne à ses occupations avec entrain.
Elle a fait appel à une nouvelle candidature
Afin de remplacer cette Dirlo «un poids sans mesure !»
…………
Chassez le naturel, il revient au galop  !
La hyène était trop sage ! RISETTE au grand galop,
Fugueuse de nature, s’est sentie délaissée,
Détrônée par une princesse au siège matelassé,
Et d’un futur Roi favori TNT au succès explosif.
Irritée, elle profita et sauta sur ce bon motif.
C’est au cours d’une de mes visites chez un célèbre nomade
Que je découvris, stupéfaite, sous cette mascarade,
RISETTE et un inconnu dégoulinant de marmelade.
Côté hyène, j’en oublie la RISETTE de mes parades.
La voir déjà en couple je trouve cela fort de café !
Je ne suis plus dans le monde enchanté des fées.
Non seulement elle était partie courir la gueuse
Mais elle me revenait déjà en veuve joyeuse.
Ce n’était pas possible de voir un tel changement …
Était-elle sous l’emprise de ce garnement ?
Aussitôt je pensais à PACHYCROCUTA ce vampire
Dont RISETTE avait rêvé lors d’une nuit de délire.
Prise de remords pour l’avoir abandonnée
Ne fussent que quelques jours et par ma faute condamnée.
Elle avait préféré la protection d’un globe-trotter !
Avouez qu’elle ne manque pas de toupet ni d’experts !
Cette hyène folâtre me revient avec un emplâtre
Non pas de fraise ni de framboise … de pâtre !.
Démunie, perdue, impuissante à ce revirement
Il me faut accepter la présence de ces deux amants ?
Tout est allé si vite, sans sexe-control prématuré
J’ai oublié que les hyènes à maturité peuvent s’aventurer,
Parcourir de longues distances pour chasser le guilledou.
RISETTE, il est révolu le temps des doudous.
Voici le temps des amours avec ce premier ROUDOUDOU.
Le temps de rire pour bâtir ton propre territoire …
Mais sans couronne tu n’auras pas la gloire
Et tu devras à d’autres autorités te soumettre …
«Pas de couronne certes mais j’ai le sceptre !
Je l’ai gagné au grand tournoi des sorcières
Assistée de ROUDOUDOU en cette dure guerre.
Il m’a fallu chasser une indécrotable rombière
Qui détenait mon sceptre dans sa tanière.
ROUDOUDOU vainqueur ensuite a eu sa part de Roi
De tissu pourpre sa cape fait foi.
Pour fêter cette victoire il m’a offert
Non pas une couronne mais un diadème de vaire.
Ensuite nous avons festoyé d’où nos gueules
Marquées de nos bombances loin d’être veules.
Je vais donc régner avec mon ROUDOUDOU
Qui a su me charmer avec ses yeux doux …»
L’habit ne fait pas le moine ! es-tu sûre RISETTE
Que ROUDOUDOU a bien des coucougnettes ?
Aussitôt RISETTE ordonne «Que l’on m’apporte une lorgnette ! …»

 
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8 Novembre 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photos : Philippe Frey / Nomades du monde
Francoise Cabanel Isasca

 

 

 

 

 

Pain au chocolat

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Ils commencent à réfléchir ? …
Ça devient bon ? … Non mais quel tapir
Ferait encore confiance à cette fourmilière ?
Ils nous parquent en fourrière !
Quand je verrai disparaitre les pates à tartiner
Et tous les dérivés de cette palme contaminée
Je commencerai à reprendre un léger espoir !
Jusqu’au prochain dingue atteint de pouvoirs.
Tout ça pour fabriquer une société d’obèses
Qui se goinfrent et font de leurs malaises
Le malheur de pauvres innocentes victimes.
Quel monde de vendus pour quelques centimes !
Non ! Les capitaux, de capitales en majuscules,
De dirigeants en marche ont mêmes testicules.
Renverser la vapeur … mon rêve ! De quelle hauteur
Tomberaient ces illustres personnages co-rédempeurs ?
Et tous ces mendiants à leurs passages applaudissent …
Que ne feraient-ils pas pour une saucisse !
Ça devient bon pour une épidémie de jaunisse !
Comme dit Mado, monte, monte la bouilladisse !
Rira bien qui rira le dernier … ouais …
Et en plus, fair-play, je vous dis, à vos souhaits !
Retranchés par force dans nos petites garnisons
Nous subissons les moissons de vos saisons.
Comme chantait tonton Georges les cons passent
Et nous laissent dans la mélasse !
Le temps qu’ils trouvent des solutions
Nous disparaissons dans vos potions.
Sourire dédramatise.
Je vous bise.

 

23 Novembre 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Patrick Kientz

 

Pain d’épices

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Tout voir, tout entendre, ne rien dire …
Ce n’est plus possible … le mal empire !
Les hommes ne respectent plus rien ici-bas.
Ça sent le roussi ! Façon d’exprimer tout bas
Ce harcèlement qui nous poursuit infatigable
Pour les loisirs, le bien être de ces notables.
Ils se moquent bien de nos règles à connaître !
Les leurs sont spoliées, corrompues par le bien être.
Bien être ! Qu’ils disent … ces arpenteurs de fortune.
Ils sont capables de voyager jusque sur la lune …
Incapables de sauver l’avenir de leurs enfants.
À tant peser sur la branche, elle craque forcément !
Les nids de fourmis et termites certes nous pillons
Mais ce n’est pas comme eux … pour leur foutu pognon !
Nos richesses à nous sont nos belles forêts.
Contemplez ce qu’ils en ont fait ces gorets !
Nous qui savons reconnaître les plantes toxiques,
Les fruits de l’humain à coups de trique
Nous tombent dessus comme des bombes
Et nous envoient sans pitié à la tombe.
Comme peau de chagrin notre avenir se meurt …
Qu’ont-ils fait de l’apprentissage des jours meilleurs ?
Tout voir, tout entendre, ne rien dire …
De voir … j’en ai le coeur qui chavire.
D’entendre … je ne sais plus sourire.
De dire … MERCI ! à tous ceux qui pour nous transpirent.
Ce lien fort qui nous reconstruit, nous unit,
A la même saveur qu’un pain béni.

 

23 Novembre 2018 – Jeannine Castel
 Les poèmes de Chatnine
Photo : Patrick Kientz

à travers le temps

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À travers le temps
Se sont effondrés les printemps
Pour ouvrir à l’automne
Des étés sans personne.

À travers le temps
Rouille et ferraille
Ont décliné emportant
Moissons et semailles.

Le temps a tressé
Les mois et les années
Suspendus au passé
Dorénavant décharné.

Vestiges d’une demeure.
À travers le temps
S’écroulent et meurent
Ses passagers battants.

Seul le pont levis
D’un palais décrépi
Sans espoirs, sans vies,
Conduit au répit.

À travers le temps
D’un matin pluvieux
J’ai remonté le temps
De soleils radieux.

 

9 Novembre 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Gil Strec sur Facebook

 

 

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