Il tonne !
L’orage gronde
Le ciel se dévergonde.
Déluge encore une fois
Sur le VAR aux abois.
L’Artuby gorgée d’eau
Gonfle à bloc ses ruisseaux.
La rivière des Amoureux,
Sous ses flots fous furieux,
Craint quelque débordement.
Tonne, tonne, le firmament.
C’est un déluge qui s’abat.
Les riverains sans ébats
Assistent à la montée des eaux
Impuissants, ruinés, au point zéro.
Un chien aboie, les caravanes passent,
C’est la gadoue, l’horrible mélasse
Pour les pauvres gens déshérités
L’heure est à la gravité.
La Nature abusée, profanée,
Se venge des nombreuses années
Où confiante elle a donné
Aux peuples qui l’ont abandonnée
Dans un état de déchéance
Innomable pour des êtres d’intelligence,
Corrompus à tous les niveaux.
La Terre s’offre une remise à niveau.
L’orage gronde, explose,
De toutes ces overdoses.
Mes muses en colère m’éclaboussent.
Ma courte paille a la frousse.
La planète nous tient responsables.
Il est l’heure de passer à table.
Seigneur ! Quel court bouillon !
Sauve moi de ces couillons.
Empêtrée dans ce système
Ma vieillesse en ce baptème
Ne compte plus aucun soutien
Face à ces torrents diluviens.
Et pourtant …
J’ai oublié le vent
Le vent qui me pousse
Décoiffe et détrousse
Les jupes de ma jeunesse.
Qu’autrefois mes fesses
Attiraient quelque sifflement
Même si ce n’était que du vent.
Et pourtant …
Octobre s’en va pleurant …
31 Octobre 2018 – Jeannine Castel
