La conteuse d’aube
La Barge rousse,
Une conteuse d’aube,
De lettres éclabousse
Les plumes de sa robe.
Le bout de son bec
Est sa plume d’écrivain,
Une source jamais à sec
D’encre noire sur son bec fin.
L’eau est sa mire
L’aube est sa muse
Les fonds admirent
Sa prose diffuse.
Perchée sur son reflet,
Un nid en flottaison,
Pour écrire et non siffler
Elle patauge, confuse.
De soleils tant volés,
Ce matin la barge rousse,
Après les safaris de brousse,
Suit au fil du courant,
La boue à ses mollets,
Un imaginaire débordant.
L’eau frissonne de plaisir.
Pouvoir lire et relire
Pour agrémenter les loisirs
Ses nombreux délires.
De contes, de poèmes, de contines,
Cette barge, parente de Bécassine,
À la boue fantasque
Pique ses frasques.
Entourée de brume matinale,
Toute ébouriffée d’idées originales,
Notre conteuse d’aube
À l’ennui se dérobe.
Chaque aube danse
Sur les confidences
De remous secrets conspirateurs
Habillant sa rousseur.
16 Février 2018 – Jeannine Castel
Photo : KLIBI Sabri sur Facebook
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