Les uns, les autres
Les uns, les autres
Comme de bons apôtres
Quittent ce monde.
De larmes nous inondent,
Nous laissent orphelins
Sur leurs proches chemins
Appelés Destins.
Ils nous laissent un vide
Collant, intrépide, morbide.
Leurs voix dans nos oreilles
Nous murmurent les merveilles,
Les horreurs, les secrets révélés,
De leurs paradis étoilés.
Vies dévoilées.
Leurs présents deviennent passés,
Chansons, paroles, rires, ressassés.
Le manque, ce gigantesque fossé,
Regorge, déborde de pantins désossés
Avides de chairs à jamais disparues
Pour une éternité qui habite la rue.
Chers intrus.
France, Johnny, Jean d’Ormesson,
Tous les autres, pauvres paillassons
Qui ont fait la gloire de ces célébrités,
Dont on ne parle plus, même par charité.
Les monstres, les démons, les pire mortels,
Que font-ils au milieu de ces immortels ?
Quel recyclage en ce cartel !
Les uns, les autres,
Les nôtres, les votres,
De vies étrangères,
De pensées familières,
De cendres et cimetières,
De chagrins, de larmes,
Nous désarment.
8 Janvier 2018 – Jeannine Castel
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Et oui, que de départs…mais la vie continue !
Ces quelques vers d’Aragon que j’ai découvert dans un livre de d’Ormesson, nous invite à nous réjouir de la vie malgré les départs.
Il y aura toujours un couple frémissant
Pour qui ce matin-là sera l’aube première
Il y aura toujours l’eau le vent la lumière
Rien ne passe après tout si ce n’est le passant
(…)
Malgré tout je vous dis que cette vie fut telle
Qu’à qui voudra m’entendre à qui je parle ici
N’ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
Je dirai malgré tout que cette vie fut belle
Un peu de pensées positives font toujours du bien
Je t’embrasse.
Yoann