Archive pour janvier, 2018

La boîte à musique

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La boîte à musique d’un tour de clé
Apparaît, sur quelques notes … miraculée !
Sur une valse à trois temps vieillotte,
Ballerine en chaussons qui tournicote.
Carrousel d’un plancher multicolor
Qui s’éveille et aussitôt s’endort
À la guise d’une nostalgie passagère
Voulant revivre, sortir de cette serre,
Brûlée par les flammes dévastatrices
Qu’une bouche a rendues factices.
Amour de jeunesse, premier amour,
Il reste cet air d’heureux jours,
De caresses, de promesses envolées
Sur ce pas de deux de rêves volés.
Répudiée sur un coin de commode,
À la merci d’un retour d’exode,
Deux visages sont restés enlacés.
Qu’attendent-ils de cette éternité pourchassée ?
Ils respirent encore ce parfum de violette
Qui flotte sur le tutu de cette amourette.
La clé, curieuse, attend le sort
De cette éplorée qui vit de ressors.
La boîte à musique d’un tour de clé
Attend un joli coeur sous un tutu violet.

 

22 janvier 2018 – Jeannine Castel
Photo de l’artiste peintre – écrivain Anne Marie TORRISI sur Facebook.

Publié dans:Art, Littérature et Poésie |on 30 janvier, 2018 |Pas de commentaires »

Le petit monde de Li Na

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à Li Na

Li Na a vingt-cinq chats
Vivant tous comme des pachas,
Laissant à leur maîtresses les tracas
Qui lui vident sans cesse ses cabas.
Sa maison est un refuge itinérant
Pour accueillir tous les encombrants
Qui viennent en situation de détresse
Sonner à la porte de Li Na docteresse.
Parfois elle contemple la beauté du ciel
Perdue, blessée par ce monde artificiel.
Elle accueille toutes les espèces animales
Du hérisson aux oiseaux en cavale.
Des pigeons moribonds de toutes parts
Viennent en cure thermale, veinards !
Sans parler de tous les rescapés du froid,
Les chanceux qui arrivent sous notre toit.
Il y a aussi Loulou, notre mascotte à nous
Qui nous dorlote, nous couvre de bisous.
De trappes en minettes pour quelques croquettes
Notre brave maîtresse est à la fête !
Connue de la Cour des miracles animalière,
Elle est infirmière, ambulancière, policière,
Menant ses enquêtes sur les maltraitances,
Croyez-nous, paroles de chats, y a d’la danse !
Parfois, harassée, elle se laisse dorloter
Par Titine, notre Madelon et sa batterie de cuisine.
Avec elle pas question de connaître la famine !
Notre salle de bains est le QG favori
Des recrues volatiles aux ailes meurtries.
Á présent notre patronne lit des vers, des poèmes …
Ça vaut mieux que ceux qui ont dérangé nos extrêmes.
Peut-être que ça la berce et l’aide à s’endormir …
Sans doute … avec tous ses moments de loisirs
Son sommeil  n’a plus envie de dormir !
Au fait … Dans tout ce petit monde de Li Na,
Chers amis, savez-vous quoi qui n’y a ?
Il y a toujours ce rêve de vivre en Théorie
Ce beau pays de rêve, entourée de notre compagnie.

 

20 Janvier 2018 – Jeannine Castel

 

 

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 29 janvier, 2018 |Pas de commentaires »

Sous les jacarandas

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Sous les jacarandas fleuris
Mes mots jonchent l’allée.
Les fleurs de mon passé flétri
Vers l’oubli s’en sont allées.

Pensées tendres d’un lieu traversé,
De vagues souvenirs mauves
Viennent de leurs beautés bercer
Ces arbres devenus chauves.

Il va ainsi des choses
Qui me reviennent, moroses,
Refleurissent comme la rose
En cet hiver d’ecchymoses.

Sous les jacarandas fleuris,
Un instant le passé me sourit.
Me voilà devenue vieille depuis …
Mes mots avec eux ont refleuri.

J’irai encore sous les jacarandas
Conter fleurettes aux abandons,
Fouler leurs pétales sous mes pas
De tendres mots enlacés à leur nom.

 

17 Janvier 2018 – Jeannine Castel

 

 

 

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 29 janvier, 2018 |Pas de commentaires »

Les dents de la Mara

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Les dents de la Mara …
Fait comme un rat !
Ce Colonel après une revue,
Flotte discrètement à la vue
De toutes ces assoiffées troupes
Qui viennent boire en groupe.
Lors de ce défilé silencieux,
Il a repéré les faibles, les vieux,
Les jeunes victimes inexpérimentées.
Il faut bien s’alimenter !
Il profite des rives glissantes,
Des sols boueux en pente
Qui favorisent l’assaut cruel
De ses redoutables mâchoires de Colonel.
De passage, des japonais ont mitraillé
Bavant, dégoulinant de restes débraillés,
Ces dents de la Mara en plein repas,
D’un croquemitaine spécialisé pour le trépas.
Pour aider ce Colonel ambitieux
Son bataillon s’invita à son délicieux
Menu qu’à lui seul il ne pouvait engloutir.
Les sous-fifres, il faut bien les nourrir !

Les dents de la Mara et ses réjouissances
Ne me mettent pas en apétence …
Pas plus que tous les festins
Des chasses d’assassins.
Âmes sensibles s’abstenir …
Comment vai-je jouir ?
L’autruche a du mal à déglutir …

 

19 Janvier 2018 – Jeannine Castel
Photo : Georges Barré sur Facebook

 

 

Tournez manèges !

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à Angèle Hoffmann, ma dédicace et mon amitié,

Montent et descendent les chevaux de bois
Sur une musique de viole d’autrefois.
L’enfant, ébahi, est ce nouveau roi
Tandis qu’à ses pieds la foule festoie.

La grande roue entraîne avec elle
Tous ces rêveurs en de petites nacelles
Qui dominent le monde en un seul tour
Dans le cercle infernal des beaux atours.

À coups de balancier, le bateau ivre
Du stress les gens heureux les délivre.
Volent jupes et mèches folles
Sur les vagues imaginaires d’une métropole.

Enchaînés, enivrés de vitesse, des pantins,
Assis sur des sièges, postillonnent leur baratin,
Virevoltent dans tous les sens, polichinelles
Attachés à un puissant manipulateur de ficelles.

De secousses offertes par la secrète vie,
Des passagers venus carapacés d’envies 
Dont les soucis du bien être se moquent, 
De brusques courtoisies s’entrechoquent.

Le grand huit dont la boucle est bouclée
Vers l’infini divague sur une portée sans clé.
Sur ses rails chauffés par les sensations
Il compte et recompte les criardes émotions.

Fuite endiablée vers des montagnes russes
Dans la poussière et les klaxons d’autobus,
Marche avant, marche arrière, tremplin rebondissant
Tourne, tourne le manège des passants.

La barbe à papa, la chique en sucette,
L’enfant tire le pompon d’un ballon en guinguette.
Quelques tours de manèges l’ont transporté
Dans un tourbillon par la vie escorté.

La planète terre, ce grand manège
N’arrête jamais ces jeux de florilèges.
Sa farandole effrénée nous irrite, nous allège,
De sa permanente fête foraine en grand cortège.

 

20 Janvier 2018 – Jeannine Castel 

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 28 janvier, 2018 |Pas de commentaires »

Le Paillasson du bonheur

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«LIPSTICK
N’aime pas les moustiques
Quand il pique-nique.
Ça lui donne des tics ! »
Commentent ces deux commères
Réputées pour leurs plumes légères.
Elles sont enchantées d’être invitées
À la table de ce donateur agité.
Ces deux vieilles filles, coincées, pipelettes,
Amères de ne pas avoir eu de conquêtes,
Ont crée une association de donateurs
Afin de partager quelques instants de bonheur
Par tous les animaux de bonne volonté
Qui veulent offrir un peu de leurs bontés.
« Très chère, vous avez vu cette dégaine ?
Pas étonnant qu’il ne garde pas de reine !
Et tous ces tics pour des moustiques …
Mais que lui trouvent-ils tous ces loustics ? »
« Il parait qu’il descend d’une vieille noblesse … 
En tout cas on ne l’a jamais vu à confesse !
Il possèderait un grand domaine dit-on … »
« Oui mais squatté par ces diables de lycaons ! »
« Que font-elles ces deux follasses emplumées ?!
Elles sont en retard … je suis enrhumé …
J’ai pas la forme pour tenir le crachoir
À ces deux antidotes de la fièvre du samedi soir !
Ah ! les voilà qui s’amènent ! Quelles bedaines ! »
Après quelques formules de politesse, de bienvenue,
LIPSTICK vient au fait de leur venue …
« Laquelle de vous deux veut être la marraine 
De mon tout dernier rejeton, ce polisson ? »
« C’est Philo … voici un cadeau… un paillasson …
Où est ce petit chenapan ? »
« Il est en ballade avec sa maman »
« Vous pratiquez la garde alternée ? »
« Elle l’éduque pour la chasse, à berner,
Truander d’innocentes proies …
Faut bien vivre, on a pas le choix.
Vous le verrez donc pour le baptême ! »
« Hihihi ! ça rime avec Philomène … »
« Deux tartes à la crème ces deux rombières !
Tiens je vais étrenner ce paillasson de première ! »
Sur ce tapis de plumetis LYPSTICK s’endormit.
Réveillé, chatouillé par des bataillons de fourmis
Tandis que tout autour fusaient les rires … 
« Non mais c’est quoi ce grand délire ?
Ne suis-je pas votre Roi ? votre Sire ? »
De voir tous ces animaux ensemble lui sourire
Il fut heureux de ce moment de paix partagé.
Il proposa à chacun de venir s’y asseoir.
Une diète tomba comme un assommoir !
Mais dura ce que dure le bonheur…
Si vous l’apercevez, offrez lui des fleurs, 
Et sur ce paillasson partagez votre bonheur.
En noir et blanc, en couleurs, qu’importe
Sur ce tapis volant voyagez de la sorte.

 

17 Janvier 2018 – Jeannine Castel
Photos : Eric Dussaux et Jean Paul Acquaviva sur Facebook

 

 

 

 

Le sentier perdu

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Une fouine des foins, curieuse,
Sur Le Sentier Perdu
S’est perdue pour de bon
Car cette petite fouineuse
Aime ce qui est défendu :
Passer le Pont des Tourradons.

Notre fouine des foins,
Pour un soin de manucure,
Était partie de bon matin
Vêtue de sa plus belle fourrure,
D’une écharpe de mohair,
Vers l’Institut  “ Griffes de fer ”.

Souffrant d’un rhume de cerveau,
Notre fouine des foins, pauvrette,
Avait perdu son précieux flair,
Quand au passage d’un cours d’eau
Elle crut voir dame belette
Filer à la vitesse d’un éclair.

Point de belette mais de martre
Qui observait dans les broussailles,
En lisant du Jean Paul Sartre,
Cette inconnue de forte ressemblance.
Reniflant, s’approchant de cette ouaille
Elle reconnut à l’odeur ses semences.

Pont des Tourradons, nos deux louloutes
Firent ensemble, joyeusement, un bout de route.
Qui de la martre ou de la fouine,
 Les pins ou les foins en déroute
Identifièrent ces deux coquines
Qui baragouinent en sourdine
Sur ce Sentier perdu.

 

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16 Janvier 2018 – Jeannine Castel
Photos : KLIBI Sabri sur Facebook

 

Publié dans:animaux, Photographe KLIBI Sabri |on 27 janvier, 2018 |2 Commentaires »

Ce qui est juste pour eux

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Pauvre buffle, vieux, las, traînard …
Il a fallu cinq puissants lions
Pour t’achever de leurs cruels poignards,
Sous le regard avide de la rébellion,
À coups de griffes, de morsures, de bestialité.
                      Comme chaque être face à sa vie alitée,                     
 Qui attend son heure pour le passage,
Ton adieu dans tes beuglements douloureux
A versé du baume au coeur en ce carnage.
Mourir en héros dans un cirque silencieux
Ou dans un lit, terrassé par la maladie,
L’acharnement n’a pas la même faim de vie.
Finie ta jouissance tant applaudie.
Elle a viré de bord pour d’autres survies.
On dit que c’est la vie, sobre résumé
Qu’il est Inutile d’embaumer ni de parfumer.
Ce corps destiné à partir en fumée
Ou enseveli dans des ténèbres inanimées,
J’ai beau savoir que la vie est faite ainsi
Une question me colle … sans la souffrance c’est l’ennui ?
Dévoré et sans remords ce pauvre vieux !
À ce qu’a voulu la mort, la vie t’a dit à Dieu !

 

16 Janvier 2018 – Jeannine Castel
Photo : Kilambo Abou sur Facebook  

 

 

 

Publié dans:animaux, Photographe Kilambo Abou |on 27 janvier, 2018 |Pas de commentaires »

Le fantôme des sous-bois

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C’est un fantôme des sous-bois
Tout petit
Tout mimi
Doux comme la soie
Qui se prend pour une montgolfière
Toute verte
Alerte
Ennuyée d’être toujours à terre.

C’est un fantôme des sous-bois
Lumineux
Joyeux
Qui nous offre des émois
Pour toi
Pour moi
Quand nos coeurs ont trop froid.

C’est un fantôme des sous-bois
Un génie
De la belle nuit
Féérique
Cosmique
De Noël qui brille pour toi.

C’est un fantôme des sous-bois.

4 Janvier 2018 – Jeannine Castel
Photo : Sébastien Majerowicz sur Facbook

 

Publié dans:Nature |on 26 janvier, 2018 |2 Commentaires »

Selon le jour

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Selon le jour
Le menu varie
Libre cours
Sans les avaries.
Une jeune gazelle, 
Tout juste née,
Épaisse comme une ficelle
Fit le déjeuner
De cette lionne affamée.
Premières soldes acclamées !

Là, c’est Queen of Kabozo
Qui ramène Damoiseau,
Jeune Seigneur phacochère,
Tandis que sa mère
Dans une course éperdue
Sait son enfant perdu.

Pendant ce temps Narcisse
Devant son miroir
De quelque saucisse
Jouira de ses pleins pouvoirs.
S’affûtant les griffes
Pour un prochain festin,
La lionne se rebiffe …
Elle tient à son butin.

Une course à l’échalote,
De giclées de sang, de calottes,
Dure, cruelle, ce n’est qu’un reflet
Qui passe et trépasse
De vies, de morts, face à face.
Selon le jour,
Comme l’amour,
Une proie entre les dents
D’une seule bouchée
Billet gagnant.

 

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11 Janvier 2018 – Jeannine Castel
Photos : Kilambo Abou et Tony Crocetta sur Facebook

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