Archive pour novembre, 2017

La belle Romi aux yeux lune de miel

23592332_1625659270788084_1406956999601648178_o

La belle Romi, belle comme une andalouse,
A préféré ce vieux tronc à la pelouse.
Au repos sur ce vieux tronc de bois vermoulu,
Après quelques mois d’absence, la voilà revenue 
D’un voyage d’agrément pour fêter les printemps
Passés en compagnie de tant de soupirants,
De paparazzi qui traquent son intimité …
Elle avait besoin de fuir cette oppressante promiscuité.
D’ailleurs, envoûtée encore par ce beau voyage,
Elle vogue toujours à l’ombre de majestueux feuillages
Vers cette île enchanteresse, ce paradis sans soucis
À l’abri de tout danger, mis à part ces coquines souris
Qui lui tiraient sans cesse ses longues moustaches
Jusqu’à ce que menaçante, agacée, elle se fâche.
Le regard dans le vide, sur ce retour au bercail,
Romi barre encore de sa queue le gouvernail,
Vers ces terres inconnues dont elle rêvait tant
Où elle songe à retourner tambour battant !
Sans doute le même engouement que ces planqués,
Ces clic et clac qui viennent, amoureux, la matraquer.
D’ailleurs c’est une des raisons de son retour,
Histoire de revoir tous ces bébés d’amour.
Mais pour l’heure, Romi est inquiète, songeuse,
Jusqu’à quand son âme de grande voyageuse
Pourra sans fil de fer barbelé, ni voie routière,
Courir, chasser, vivre enfin sur ces convoitées clairières ?
De ses beaux yeux couleur lune de miel,
Romi s’agrippe de toutes ses forces à ce coin de ciel.
Deux petits ailerons porteurs d’espérance
Invitent Romi à de nouvelles vacances.
Un dernier regard vers tout ce petit monde familier
De poils et de plumes non encore spoliés.
Et la belle Romi aux yeux couleur de lune
Est repartie, silencieuse, sous la clarté de son amie la lune.

 

16 Novembre 2017 – Jeannine Castel
Photo : Jacques Montanari sur Facebook

 

 

Publié dans:animaux, Photographe Jacques Montanari |on 18 novembre, 2017 |2 Commentaires »

à la vie, à la mort

23509425_919737261511092_3695684919870859113_o

Pour un oui, pour un non,
Du je t’aime à l’abandon
Pour un non pour un oui
D’un réchauffé peu réjoui.
À la vie, à la mort,
Un tremplin à ressorts.

Pour un oui, pour un non,
On se quitte sans pardon
Pour un non pour un oui
On largue crouton et lardon.
À la vie, à la mort,
Nouveaux ressorts de literie.

Pour un oui, pour un non,
Marguerite et papillon
Pour un non pour un oui
Ont éffeuillé mes vers enfouis.
À la vie, à la mort,
Pour de mystérieux sponsors.

Pour un oui, pour un non,
Du coup de foudre au froid frisson
Pour un non pour un oui
L’ami s’est enfui
À la mort, à la vie,
Pour d’alléchantes envies.

Pour un oui pour un non
Que la vie a du bon
Pour un non pour un oui
Elle subit ces inouïs
À la vie, à la mort,
D’une évidente mise à mort.

 

14 Novembre 2017 – Jeannine Castel
Photo de Sébastien Majerowicz sur Facebook

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 17 novembre, 2017 |Pas de commentaires »

Mistralade

Le-Coup-du-Mistral-Fotolia_

Un vent déchaîné
En mal du pays
A soufflé toute la nuit,
Fait trembler ma maisonnée.

Les ombres chinoises se régalent !
Avec lui, elles sont en cavale.
Dans la lumière matinale
Elles suivent sa cadence infernale.

Le Mistral, ce forcené ventilateur
Expire ses passions de cœur …
La brise n’aime pas ce conspirateur
Qui énerve les chats de sauts d’humeurs.

Ses rafales enragées s’engouffrent,
Cherchent le moindre petit gouffre
Pour tourbillonner d’un plongeon vertigineux
Vers ce centre de la Terre mystérieux.

Cliquetis sur des roulements de tambour
De courants d’air il s’habille toujours,
Coiffe ma plume de nouveaux discours
Qui dérangent mes félins d’amour.

De tendresse ne comptez pas sur lui.
Quand il nous quitte souvent la pluie
S’amène avec de gros nuages noirs
Pour éponger la colère de ses couloirs.

Un vent à décorner les bœufs !
Comme si les bœufs à ces aveux
Perdaient à chaque fois leurs cornes
Pour un mal de pays sans bornes.

 

13 Novembre 2017 – Jeannine Castel

 

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 17 novembre, 2017 |5 Commentaires »

What is this ?

23509419_511853035841575_1264272223764962974_o

Dans les eaux opaques de la Mara River
Trois rochers gris, gris comme l’hiver,
Trois tiques à tête de gros hippopotame,
Côte à côte, silencieux comme les âmes,
Font bloc pour rappeler au courageux aventurier
Qu’il risque de déraper en perdant pied.

Trois énormes roches entaillées de cicatrices.
Trois hippopotames soulagent leurs varices.
Varices d’anciens supplices de vaines attaques,
Attaques subies par des crocs qui matraquent.

Trois mastodontes somnolent sur les eaux.
Ces eaux qui portent leurs sacs plein d’os,
Ossuaire marin sans pierres tombales,
Aux dolmens d’écoutilles d’un gué en dédale.

Trois rochers gris édifiés, statiques,
Trois pachydermes imposants, flegmatiques,
Roupillent en flottaison sur la Mara River
Qui fait risette à ces trois troun de l’air.

Trois hippopos font trempette
Trois hippopos dans leur jolie nuisette
Trois hippopos à l’oeil vigilant
Sur la Mara River paressent en ronflant.

13 Novembre 2017 – Jeannine Castel
Photo de Jean Philippe Borg sur Facebook

 

 

 

 

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 16 novembre, 2017 |Pas de commentaires »

Les oranges amères

images

à mon amie Dominique Lange

 

Ma plume animée de vos ombres et lumières
Dans l’immensité de ces verdoyantes clairières,
De ces déserts aux caravanes solitaires,
De ces scènes attendrissantes, animalières,
Ma plume s’est enrichie dans vos chaumières.
Qu’elles soient bougie ou lampe à led, votre luminosité
A, sur ma tenace corne de callosités sévères,
Gratté cette croûte sur mes pensées parasitées.

Ombres et lumières d’anciens paravents,
De couloirs obscurcis, étroits, de rais aventureux,
Ma plume dans la pénombre des couvents
Cherche encore la lumière de ce Dieu ténébreux.
Toujours mon âme ointe du Saint Esprit,
En ce monde filandreux comme un cèleri,
Revient de ses chasses d’athées besoins
Qui ne sont que coquilles à mon bâton de pèlerin.

Chaleurs de bêtes et froid de canards,
La poupée de chiffons jetée du balcon
Sur des plumes, vers un monde plus peinard,
S’est écrasée comme mes rêves rubiconds.
Ces grands enfants que nous sommes devenus
Du poil à la plume, d’étagères encombrées,
Toujours dans l’ombre, quelque soit la bienvenue,
Avancent comme ils peuvent sans sombrer.

Oranges amères, j’aime votre vin de Marquise
Qui égaie mes sens sous cette froide bise,
Mais Marquise à n’y prendre goût je ne peux,
Je n’oublie pas ces mouches de votre visage farineux.

 

12 Novembre 2017 – Jeannine Castel

 

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 16 novembre, 2017 |Pas de commentaires »

La complainte de Mam Malaïka

23509482_1707738585943153_6389676286824243448_o

Au départ nous étions cinq.
Un pour chaque doigt de la main.
Une tribu de six ou cinq
Aux fragiles lendemains.

Juste le temps de vivre en famille,
Cinq ou six dans un jeu de quilles.
Nous étions garçons et filles
Heureux, innocents, de joyeux drilles.

Mais la vie quelque soit la savane,
De la mort est amicale pavane.
Prédateurs et maladies sournoises
À nos survies cherchent des noises.

La tribu au complet de mam Malaïka,
De sombres requiems de balalaïkas
Ont creusé un peu plus le sillon de ses larmes,
De ces manques à l’appel qui nous désarment.

Être chassés
Avant d’apprendre à chasser.
Placés et mainte fois déplacés
Et toujours menacés …

De portée en portée
Seule ou escortée
Mam Malaïka aux belles pattes élancées
Heureusement, ne manque pas de fiancés.

 

12 Novembre 2017 – Jeannine Castel
Photo de Philippe Passet sur Facebook

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 14 novembre, 2017 |Pas de commentaires »

Les pleurs d’une mère

11202108_10208126097811206_2993002322418695480_n

Les pleurs d’une Mère,
Quand gronde le tonnerre,
Quand la vie est trop austère,
Pleure, la mère solidaire.

Les pleurs d’une Mère
Cachés, dévoilés à la misère,
Cris étouffés d’une Mère
Face à la vie meurtrière.

Les pleurs d’une Mère
Sur le bonheur éphémère
Rompu par la sournoise guerre
D’esprits rebelles sans frontières.

Les pleurs d’une Mère
Ce jour le Bataclan… quelle autre terre
Abrite ces exterminateurs tortionnaires,
Cafards, terreurs… pleure la Mère, pleure.

Départs pour une vie plus prospère
Pleure, la Mère pleure,
Présage funeste d’un avenir en guerre,
Pleure la Mère Patrie en cette heure,
Les loups sont en route vers ta bergerie….

13 Novembre 2015 - Jeannine Castel

Publié dans:Attentats, Littérature et Poésie |on 13 novembre, 2017 |2 Commentaires »

Dos d’ânes

23172535_1620922694594638_4590987200421477647_n

Ciel et terre emmêlés font l’amour.
En ce brouillard, au petit jour,
Seules les berges boueuses et silencieuses
Assistent à cette union brumeuse.
L’eau de l’étang de quelques reflets
Divulgue ces noces d’inédits pamphlets.

Une église pleine d’âmes assoiffées
Qui implorent, en prières, ce Dieu d’Amour,
Tandis que le vent agite les arbres décoiffés,
Affole ces feuilles saoules d’anciens discours.
En attente de ce face à face d’ovations,
Mes pensées tourbillonnent de questions.

C’est dimanche, la ville est au repos.
À travers le grillage, les sanglots je perçois
De ces âmes grisâtres, broutant en troupeaux,
De ces âmes de lumière enveloppées de soie.
Vous reverrai-je dans cet amour infini divin ?
Ne suis-je pas déjà investie de vos parchemins ?

Ciel et Terre emmêlés font l’amour
En ce clair midi d’un jour ensoleillé
Où le partage n’a que ce côté glamour
Pour attirer à soi un vide endeuillé.
De plume ou de poil le jour sur la savane,
Aux déserts envahis d’énigmatiques caravanes,
Attend l’étranger sur de nombreux dos d’ânes,
Silhouette ombrageuse d’où la lumière émane.

 

12 Novembre 2017 – Jeannine Castel
Photo de Philippe Frey sur Facebook – Désert d’Alashan

 

Quand le Léo part à la chasse

23405803_1217753951690238_7318068894690293703_o

Quand le Léo, d’une virgule
Bouscule le crépuscule,
Pour sa faim aucune pilule
Ne calmera ses mandibules.

Quand le Léo part à la chasse
La mort après lui se place.
Il faudrait d’immenses échasses
Pour prévenir les troupeaux en place.

Quand le Léo montre sa bosse,
Fini le temps de la négoce.
Chacun de ses roues de carrosse
Fuit les ardeurs de ce beau gosse.

Quand le Léo aux crocs couleur ivoire,
Ventre rampant, les pompoms tournicotons,
Choisit sa proie sans four crématoire,
Il s’invite et passe à table en glouton.

Quand le Léo va au Supermarket,
La meilleure paire de baskets 
N’évitera pas ce plaquage intégral,
Vif et rapide, furtif et bestial.

Quand le Léo revient de la chasse
Lourde souvent est la carcasse.
À chat perché, ensuite il joue,
Repu, il redoute les babouins jaloux.

 

11 Novembre 2017 – Jeannine Castel
Photo : Olivier Gonnet sur Facebook

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 12 novembre, 2017 |1 Commentaire »

Petit déjeuner dans le bush …

IMG_2265

Rien à droite,
Rien à gauche …
Ces deux baboîtes
De guêpiers se réchauffent.
Le soleil est de sortie.
De lourds nuages gorgées d’eau,
Sur cette branche décatie,
Vont lâcher leurs trombes d’eau
Sur ces deux vigiles en plein boulot.

Dans le bush … chez MPS,
C’est l’heure du petit déjeuner …
Elles regardent avec tristesse
Les miettes leur passant sous le nez.
En bons vigiles, selon le règlement,
Surveiller ce camp est important.
Elles admirent, avec amusement,
Ces Meltingpotiens armés jusqu’aux dents
Qui ronflent la nuit étrangement.

Sur cette branche dépouillée
Ces deux futures poules mouillées
Attendent impatiemment la relève.
Il paraîtrait qu’il y a la grève …
Rien à bâbord, rien à tribord,
Nos deux commères s’interrogent sur leur sort.
Dans le rush de cette matinée frisquette,
Elles surveillent ce lionceau aux reflets d’or
Près de sa mère, vigilante et secrète.

Déjà la prairie est en ébullition.
Ce sont des poursuites en succession …
On ne peut donner l’alerte de notre perchoir
Sans se soucier de notre visible comptoir,
Exposées ainsi en attendant le soir ! …
Nos deux guêpiers sur leur bout de bois
Élucubrent sur tous ces casse-pieds
Qui les font frissonner d’émois
Sans de leur présence se soucier.

Ce devrait être une chouette
Qui devrait faire ces enquêtes !
Nos têtes occasionnelles de girouette
Nous donnent mal à la tête !
Contentes d’être si haut perchées,
Chacune délivrée de sa nichée,
Elles s’épaulent l’une contre l’autre
Se prenant au jeu du bon apôtre.
Les voilà Anges gardiens de la savane africaine
Grouillante d’amours et de passions à la chaîne.

 

9 Novembre 2017 – Jeannine Castel
Photo : Danielle Le Grand sur Facebook

 

 

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 11 novembre, 2017 |2 Commentaires »
1234

Cercledelecteurs |
Passe-Coucou |
Maryseboutiot |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Mon petit coin a moi ...
| Revedelire
| UnLivrePourDeux