La complainte de Mam Malaïka

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Au départ nous étions cinq.
Un pour chaque doigt de la main.
Une tribu de six ou cinq
Aux fragiles lendemains.

Juste le temps de vivre en famille,
Cinq ou six dans un jeu de quilles.
Nous étions garçons et filles
Heureux, innocents, de joyeux drilles.

Mais la vie quelque soit la savane,
De la mort est amicale pavane.
Prédateurs et maladies sournoises
À nos survies cherchent des noises.

La tribu au complet de mam Malaïka,
De sombres requiems de balalaïkas
Ont creusé un peu plus le sillon de ses larmes,
De ces manques à l’appel qui nous désarment.

Être chassés
Avant d’apprendre à chasser.
Placés et mainte fois déplacés
Et toujours menacés …

De portée en portée
Seule ou escortée
Mam Malaïka aux belles pattes élancées
Heureusement, ne manque pas de fiancés.

 

12 Novembre 2017 – Jeannine Castel
Photo de Philippe Passet sur Facebook

 

Publié dans : Littérature et Poésie |le 14 novembre, 2017 |Pas de Commentaires »

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