Archive pour novembre, 2016

Près du tas de bois mort

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Près du tas de bois mort,
Dans un triste et sombre décor,
Un enfant affronte la mort
Sur les pas d’un invisible croque-mort.

Il traîne derrière lui son fardeau
Sur un chemin étroit et caillouteux.
Il tire pour les besoins son charriot
Pour ne pas finir dans le ruisseau.

Il va solitaire … Dieu seul le sait,
Là où la vie sur la mort le pousse …
D’un libre choix il a repoussé
Le monde que la mort détrousse.

C’est une journée sombre, sans artifices,
Sans le moindre vol de passereaux.
Sur cette terre d’exil, ce novice
Depuis les herbes hautes a franchi le rideau.

Près du tas de bois mort
L’enfant n’a plus son auréole.
Le halo des frissons de la mort
D’une aumône lui offre une obole.

Près du tas de bois mort
L’enfant passe son chemin.
Il poursuit son imprévisible destin
Tirant le chaos de sa puissante main.

 

29 Novembre 2016 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Photo : Gil Strec sur Facebook

 

 

 

Arrivée sur le ring

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Good morning
Bienvenue sur le ring
Même avec un string
Pas question de zapping.

Dring, dring, dring,
Arrivée sur le ring
Bing, bing, bing,
Training, training.

Dring, dring, dring,
Retour sur le ring
Knocking, knocking,
Cracking, cracking.

Dring, dring, dring
Timing, timing
Good evening
Parking, parking.

 

23 Novembre 2016 – Jeannine Castel
crédit photos : NASKA photographies avec Olivier sur Facebook

Publié dans:Littérature et Poésie |on 30 novembre, 2016 |Pas de commentaires »

Mon heure viendra bientôt

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Mon heure viendra bientôt
Bien assez tôt viendra l’heure
Où je n’aurai plus de maux
Plus de mots, cas de force majeure.

Mon heure viendra bientôt
Bientôt l’heure viendra
Où de quelques jolis mots
Je pourrai t’écrire encore cela.

Mon heure viendra bientôt,
Le temps de tisser une toile,
Pour te retenir avec ces mots
Jusqu’à l’autel sous un voile.

Mais l’heure ne viendra pas
Où je tisserai pour toi
La toile d’un canevas …
Tant de proies sans cela.

Mon heure viendra bientôt
Avec cette tipule en fin de saison.
Nous patinerons ensemble bien tôt
Ensemble avec ses cousins nous viendrons.

28 Novembre 2016 – Jeannine Castel
crédit photos : Sébastien Majerowicz Nature Photographer sur Facebook

 

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 29 novembre, 2016 |Pas de commentaires »

L’enfant des herbes hautes

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Où Ça a bugué ?
Se demande l’enfant intrigué.
Comment suis-je arrivé dans ce piège à trou ?
Par quelle chimie suis-je là ? Là c’est où ?
Entre grain d’argent et pixel c’est bien mon image …
La lumière, douce amie, est encore du voyage.
Pas de chemin, un sac à dos trop lourd
Et ces misérables roues de secours …
Issu d’une famille numérique, orphelin sans papiers,
Je suis devant ce champ, peut-être épié
Par les faillites nombreuses d’une société engloutie.
L’enfant contemple la plaine jusqu’à l’infini
À la ligne d’horizon tellement grise …
Soudain la timide caresse d’une légère brise
Chantonne à ses oreilles abritées sous son chapeau.
Mains dans les poches il aperçoit autour de lui ce halo.
Il s’imagine sur un astre qui l’aurait déposé, là,
Dans ces herbes hautes avec ce grand cabas
À la découverte de la trajectoire de la vie qui va
Sous un ciel assombri sans agrégat.
Il décide de marcher tirant son caddie
Vers ces vieilles bâtisses abandonnées comme lui.
Seul sur une terre d’exil étrangement endormie
Qui lui offre un voyage, un voyage vers la vie.
Foulant dans une haie d’honneur ces herbes hautes,
Toujours dans ce halo, l’entant sanglote …

 

28 Novembre 2016 – Jeannine Castel

 

Ensemble instrumental

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L’oeil voit et ne voit pas …
Derrière l’objectif il va,
D’un flou que l’hiver a figé,
Avec sa rigueur le diriger
Comme ce violoncelle qui pleure
D’une plainte qui n’est pas à l’heure,
D’un rendez-vous sur un chemin
À la terre durcie par ce froid vilain.
Complainte déchirante qui se meurt
Pour de pollués champs de labeurs,
Romance d’une poursuite effrénée …
Mais voilà que le printemps renaît
D’une silhouette entrevue, perdue,
Le violoncelle cherche en vain l’ingénue.
Les haies dénudées ne cachent plus rien
De ce tas de bois mort, sombre vaurien
Attendant le feu des retrouvailles.
L’objectif a semé … trop tard … voilà la maille
D’un fil décousu d’une jouvencelle
Qui ne porte plus de porte-jarretelles.
L’oeil a vu ce qu’il voulait voir
A travers ce viseur infidèle.
L’oeil n’a pas vu cette demoiselle
Qui marchait au loin vers l’inconnu
Sans que l’oeil, d’une musique, mette à nue.
Fusion sur un dernier accord en ce temple
D’une fugue aux mouvements amples
En cette poésie aux insolites cris
Dans un simple appareil qui me surpris
Avec cette photo venue déranger
L’ambiance d’un menuet d’étrangers.

27 Novembre 2016 – Jeannine Castel
crédit photos : Gil Strec photographies sur Facebook

 

 

 

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 28 novembre, 2016 |Pas de commentaires »

La grande timide

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Et allez ! … encore une étiquette !
Ah ! Saperlipopette  !  Toujours à la fête ! …
Le temps d’une mise en beauté
Et voilà que l’on m’épingle une timidité  !
Justement parlons en …
Vous avez bien un instant ? …
Hier on fêtait Sainte Catherinette  …
Oui ! … même chez les aigrettes !
Donc je lissais mon col de plumes blanches
La tête repliée comme un dimanche.
Quand … je me vis sur une photo
Avec ce titre ! Quel sac à dos !
En plus sur le journal de Facebook !
Sans consulter mon presse-book …
Moi qui attendait depuis longtemps
Qu’un paparazzi passe par l’étang !
Voilà, c’est chose faite, ma pseudo timidité
Est dévoilée devant toute la communauté !
Qui est le plus timide dites-moi ? Moi … ou …
Ce paparazzi caché comme un hibou ?
je vais pour faire mentir ce canular …
Oui, rigolez, rigolez les canards !
Je vais concourir à Miss Grande Aigrette des étangs !
On en reparlera d’ici quelque temps …
Timide … pfff … grande en plus … mon fourreau ?
Où est passé mon fourreau … C’est humide …
Je profite d’être nue pour troubler cette eau limpide …
La grande timide … Quel bide !

 

26 Novembre 2016 – Jeannine Castel
crédit photos : Sylvie Harmant photographies sur Facebook

 

 

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 27 novembre, 2016 |2 Commentaires »

Une chambre pour deux

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Depuis quel Empire
Cette chambre en grand délire
A accueilli les ronflements
De deux amants ?

De ces abandons sous la couette
Quelques détritus jonchent sur la moquette.
Des matelas affaissés et crasseux
D’une odeur de moisi ont envahi les cieux.

Un astronaute en habit de scaphandre 
Sur la porte s’est consumé avec les cendres.
La tapisserie en grands tourments
A banni tous sentiments d’antan.

Vases pour incontinences nocturnes,
Une chambre pour deux sommiers taciturnes.
Les volants de dentelle des oreillers blancs
N’ont pas vu vieillir les cheveux blancs.

Une chambre pour deux
A subi les désordres amoureux …
Qu’ils soient femmes ou messieurs
Qui a bien pu dormir dans ces pieux ?

Passage d’une jeunesse à l’arrache,
La vieillesse a laissé quelques coups de hache.
Pour la vie qui naît et meurt parfois au lit
La chambre pour deux vous attend … mais oui ! …

26 Novembre 2016 – Jeannine Castel
crédit photos : Gil Strec photographies sur Facebook

 

 

 

Introspection

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Introspection sur un bouvreuil pivoine
Objet perdu … peut-être Saint Antoine
De soi à soi rendra à ce Je
La conscience subjective d’un enjeu.

Comment, Sabri, un bouvreuil pivoine
Va t-il analyser la connaissance d’un sujet
Qui observe caché derrière un voile
Cet esprit qu’un symbole a figé ?

Qui de l’observateur à l’observé
Va introspecter l’approche de l’objet
Dans un stérile champ de navets ?
Saint Augustin vers Dieu s’est engagé …

Métaphore du regard intérieur,
Timides apparences en couleurs,
Le bouvreuil pivoine vers le Seigneur
De la calotte a les honneurs.

Trappu pour une trappe d’intérieur,
Conscience d’un regard dans le miroir,
L’introspection de cet oiseau a faveurs.
Sabri, rendez-vous au parloir …

Examen de conscience d’une introspection,
Le bouvreuil pivoine t’offre ses félicitations.
Chaque fois que tu le contempleras
A travers lui, Sabri, tu t’apercevras …

 

24 Novembre 2016 – Jeannine Castel
crédit photos : KLIBI Sabri photographies sur Facebook

Publié dans:Littérature et Poésie |on 26 novembre, 2016 |Pas de commentaires »

Je t’attends

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Je t’attends dans ce manoir
Si noir, si noir …
Un tapis mité par les espoirs,
Deux fauteuils vides de désespoir,
Ont attendu jusqu’à ce soir
Ta venue en ses couloirs.

Je t’attends depuis des lustres
Dans ce salon sans lustre
Découragé de tant d’absences
A d’autres bals il a offert ses avances.
Seule la lumière à travers les carreaux
Réchauffe ce vide sans rideaux.

Deux fauteuils fleuris de ta présence
Secrètement attendent nos confidences.
Les accoudoirs, lassés de folles courses,
T’ont ramenée de la Grande Ourse.
Etoile de mes nuits sans rêves
Viens, je t’attends, la vie est brève.

Déjà la pénombre …
Je t’attends … fuyons l’ombre.

 

25 Novembre 2016 – Jeannine Castel
crédits photos Gil Strec sur Facebook

 

 

Je me sens observé

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Trois adorables oisillons
Perchés dans des buissons
Surveillent de leur balcon
La venue d’hôtes polissons.

« Je me sens observé » gazouille
À ses frères jumeaux ce suspicieux
À la bavette couleur citrouille
Complice de repas délicieux.

Ces triplés d’un oeuf artificiel,
Admirés comme un arc-en-ciel,
Ont donné le vertige à des gratte-ciel
Entre le singulier et le pluriel.

Trois petits rouges-gorges mignons
N’ont pas besoin de lorgnon
Mais de votre défilé d’admiration
Ils attendent leurs rations …

 
25 Novembre 2016 – Jeannine Castel
crédit photos : Sébastien Majerowicz Nature Photographer sur Facebook

Publié dans:animaux, oiseaux |on 25 novembre, 2016 |Pas de commentaires »
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