Archive pour septembre, 2016

La Grande Indécise

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La hantise
De cette jeune Marquise
‹ La Grande Indécise ›
Est de faire des bêtises.

D’une simple chose admise
Pour elle est entreprise.
Doit-elle se changer de chemise ?
Les minutes attendent une remise !

Comme un museau sans flair
Mimi patte en l’air
Vient patauger sur mes vers
Pour quémander poisson de mer.

Jobardise convoitise
Belle Marquise !
Il y a méprise
Sur les vers de ma remise.

Surprise,
La Grande Indécise
Perd sa maîtrise.
Quelle mouise !

Elle se ragaillardise,
Repère une balise,
Glisse vers ces eaux exquises …
À cette minute précise …

La hantise
D’une balourdise …
Son élan s’économise.
Tiens, une église ?

De tant d’hésitations acquises,
D’allées et venues à sa guise,
Notre jeune Marquise Indécise
Se retrouve … à Venise !

Comment ai-je pu sans vantardise
Arriver jusque là, moi, l’Indécise ?
Mieux vaut Venise qu’une banquise …
Bon … cherchons quelque gourmandise …

30 Septembre 2016 – Jeannine Castel

crédit photo : KIBLI Sabri photographies sur Facebook

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 30 septembre, 2016 |2 Commentaires »

La grande râleuse

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Elle va à travers le marais
Toujours râlant
Toujours frondant
Un rien irritée
La Grande Aigrette.

Elle course, insatisfaite,
Parmi tant d’ennemis,
Le moindre alibi
À l’affût du dernier cri
La Grande Aigrette.

D’une blancheur laiteuse
La grande râleuse
Dans ses eaux vaseuses
Est une émeutière
Une chieuse de première.

Si vous la rencontrez
Surtout évitez d’entamer
Tout propos, tout discours.
Elle nous a vidé son alentour !

Et de vous suivre, elle pourrait …
Aller à travers le marais
Toujours râlant
Toujours becquetant …

Laissons lui, complaisants,
Ce petit emplacement …

Et nous irons, calmement …
Encore photographiant …

29 Septembre 2016 – Jeannine Castel

crédit photos : KIBLI Sabri photographies sur facebook

 

 

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 29 septembre, 2016 |Pas de commentaires »

La rêveuse

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à Laurent Remise

Comme s’étirent les nuages
Sous le souffle capricieux d’Éole
La rêveuse dans son univers d’images
Somnole.

Sur un chant langoureux, secret,
Sur une envolée de notes,
La rêveuse dans un bâillement discret
Papote.

Son esprit guidé par son âme
Avec elle se perd, s’enflamme,
Dans un rêve loin des drames
Se pâme.

Elle se prélasse, se complaît,
Dans le silence de sa rêverie
Oubliant la tempête des marées
Surgit…

Ce marin qui ne rêve pas
La ramène de cet au-delà
En ce monde qu’elle quitte déjà
Là.

La rêveuse embarque aussitôt
Sur les canaux d’une gondole
Bercée, entourée de halos,
De cabrioles.

28 Septembre 2016 – Jeannine Castel

Publié dans:Littérature et Poésie |on 29 septembre, 2016 |Pas de commentaires »

Entre l’image et le rêve

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L’image succède au rêve
Elle retrouve ce sauvage abandon
Evaporé. Elle rejoint d’un brève
Saut l’obscurité du souffle d’Orion.
Oiseau migrateur, le rêve d’une image
Revient aussitôt sans autre bavardage
Que celui de contempler en recyclage
Cette image que le rêve prit en otage.
Passeport pour le voyage je navigue, rêverie
Entre l’image et le rêve inconscients,
Dans un sommeil visitant les nébuleuses
D’un passé et présent pour un futur néant.
Image inconnue d’un silencieux dialogue
Dans un Univers qui m’est inconnu
Entre mon âme et la votre dialoguent
Toute une constellation portée aux nues.
Orion cet excellent chasseur ici rend hommage,
Caché aux yeux aveuglés comme lui
Pour tant de photographies aux beaux rivages,
À ce fils camouflé dans de marécageux hallalis.
Comme Orion et Scorpion se poursuivant sans cesse
L’image et le rêve se grisent de cette poursuite enchanteresse.
Artemis en ennemie, immortelle chasseresse,
Entre l’image et le rêve par ce souffle se confesse …

 

 

27 Septembre 2016 – Jeannine Castel

crédit photos : KIBLI Sabri photographies sur facebook

Publié dans:Littérature et Poésie |on 28 septembre, 2016 |Pas de commentaires »

Au choeur de ce monde

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Ce sont des âmes rebelles
Coupées de leurs ailes
Cherchant une tonnelle
À leur vie éternelle.

Ce sont des âmes sans corps
Déjà encerclées par la mort
Coupées de ce Dieu butor.
Qu’elles chassent sans remords.

Ce sont des âmes libertines
Dans un vide en équilibre
Des âmes sans tétines
D’un cordon en chute libre.

Ce sont des âmes errantes
Dans un corps sans reflets
Poursuivant une évidente
Issue à leurs contes de fées.

Ce sont des âmes rebelles
De jolies hirondelles
Qui volent à tire d’aile
Vers une vie nouvelle …

Dieu dans sa nacelle
Ne retient pas l’âme rebelle
Par amour pour elle
Il reste un serviteur fidèle.

25 Septembre 2016 – Jeannine Castel

Publié dans:Littérature et Poésie |on 27 septembre, 2016 |Pas de commentaires »

Les écrevisses

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Je vis arriver trois écrevisses
Rouges, grillées comme des saucisses,
Bras ballants, tout discutant,
Tout discutant, bras ballants.

Elles portaient un sac à dos
Ballotant sous le chaos des mots.
Fortes en cuisses, ces tourteaux
N’avaient des écrevisses que rouge peau.

Sans doute des touristes retardataires
Venues, comme leur rabane en piètre abandon,
Faire une révérence de leur paille précaire
A ces flots bleus de morte saison.

Chacun ses savanes, chacun ses marais,
Ses transferts, ses grandes marées,
Ses roucoulades, ses moqueries,
D’un ciel orageux revêtu de gris.

La pluie a chassé ces brèves esquisses.
Il ne reste de ces fugitives écrevisses
Qu’un souvenir d’écrevisses à la nage
D’une tante Germaine et des Rois Mages.

Chaque année elle régalait la famille dispersée
En quelques années, quelques brassées.
A ce souvenir le ciel éclata en sanglots,
Heureux temps de temps nouveaux.

Je vis repartir ces trois écrevisses …
Avec elles les marrons chauds.
Cette grosse averse subite, complice,
Trinqua avec moi sur cet écho.

 

25 Septembre 2016 – Jeannine Castel

Publié dans:Littérature et Poésie |on 26 septembre, 2016 |Pas de commentaires »

Le souvenir

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Le souvenir embellit avec le temps …
Ce temps d’un souvenir cuisant,
Ce temps qui marquera longtemps
Le souvenir de son vivant.

Le souvenir, sélection de la mémoire,
Fait vivre ou mourir son histoire.
C’est l’oubli qui n’a pu croire
Qu’un tel souvenir serait notoire.

Se souvenir au fil des jours,
Pour l’avenir, collectionne les amours,
Chasse dans les cauchemars ces vautours
Qui rêvent de nous priver de beaux jours.

Le souvenir entre toi et moi
Se mire dans le reflet parfois
D’un miroir trouble d’émois
Qui chavirent et se noient.

Ce souvenir qui surgit brusquement,
Qui était là, triste reflet repentant,
Que l’on partage seul bien souvent
Tant l’autre est son reflet absent.

Le souvenir s’embellit avec le temps …
Les flammes de l’enfer ont léché le présent
Comme ce reflet encore verdoyant
Où passé et présent sont flamboyants.

Les sirènes subitement se souviennent
Mais qu’à cela ne tienne …
Laissons leur ces douleurs freudiennes,
Les souvenirs s’en vont et reviennent …

 

24 Septembre 2016 – Jeannine Castel

Publié dans:Littérature et Poésie |on 24 septembre, 2016 |Pas de commentaires »

La chamade

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Un cygne blanc
Dans son élan
D’un coeur fervent
Vint en écumant
Battre la chamade.

Cher cygne blanc
De nos vingt ans
Mon coeur palpitant
Va sur ton élan
Battre la chamade.

Il m’emporta
Si haut, si bas,
Je ne sais pas
S’il retomba
Battre la chamade.

Je ne sais plus
Je ne sais pas
Ce qui m’a plu
Dans ces ébats
Battre la chamade.

Ce que je sais
Ou ne sait pas
De mon passé
Venu là
Battre la chamade.

Hier peut-être
Ou bien demain
Je vais connaître
Ce qu’est enfin
Battre la chamade.

Mais la chamade
Sur son tambour
De tant de sérénades
A mis un frein pour
Battre ma chamade.

23 Septembre 2016 – Jeannine Castel

crédit photos : KLIBI Sabri photographies sur Facebook

Publié dans:Littérature et Poésie |on 24 septembre, 2016 |4 Commentaires »

Sauvons le lynx pardelle

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Le lynx pardelle de la Péninsule Ibérique
Menacé à court terme, est en situation critique.
Venu du Sud de l’Espagne, du Parc Donãna
Pour cette marche mondiale, il sera là.
Accompagné de lapins en peluche, source de son malheur,
Son collier de poils nous dira, ce jour, son humeur.
Outre rongeurs, perdrix, le lapin est son met favori.
Mais celui-ci, sujet atteint de grosses maladies,
Contamine le lynx qui meurt d’empoisonnement.
Innocent, il creuse sa tombe avec ses dents.
Il traque avant l’aube, au crépuscule, ses proies.
Sauteur émérite ce mammifère n’a plus de voies.
Au profit de cultures intensives, son habitat
Se fragmente dans ce Parc national de Donãna.
Espérons que son déclin comme celui du lynx Boréal
Avec l’aide des hommes pavoisera d’un fanal
Sa résurrection. Ainsi à travers pins,
En compagnies de sains et nombreux lapins
Ce coquet félin portant pinceaux aux oreilles
Rebondira dans les garrigues d’allure sans pareille.
Soutenons cet animal aux grands yeux de chat,
Devant l’Hôtel d’Espagne rassemblons-nous là
Car ce félin habitué aux restaurants, c’est fou,
Ne pourra manger ses peluches, voyez-vous.
Nous lui devons bien ce chaleureux accueil
Pour sa survie bon pied, bon oeil.
Francis Cabrel de son Andalousie
Chantera La Corrida pour ces lynx en sursis.
Au 24 Septembre prochain ! Posez pas de lapins !

 

22 Septembre 2016 – Jeannine Castel

Publié dans:Littérature et Poésie |on 23 septembre, 2016 |Pas de commentaires »

Kiss of death

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Profitons mon amour de cette nuit éternelle,
Avant que nos tombes fleuries d’immortelles
D’un baiser de la mort sépare nos corps.
Aimons-nous, aimons-nous jusqu’à l’encor.

Comme cette araignée a tissé sa toile,
Nos corps ne font qu’un sous les étoiles.
N’attendons pas que la romance de notre amour
Devienne le feuilleton des feux de l’amour.

Juste avant l’aube, d’un envol, nous voilà
Unis et libres afin que ne meure pas
Sous ces baisers mortels doux comme la soie,
Mon amour qui mourra avec toi.

Notre bel amour drapé de fine dentelle,
Hôte d’honneur de nos soupers aux chandelles,
Veut nous éloigner à tire-d’aile …
Cher amour, vite, cachons nous sous l’ombrelle.

La lumière du jour va apparaître sous peu.
Accrochées au filet, nos âmes d’un ciel bleu,
Sur la toile éphémère des coeurs amoureux
Forment cette araignée aux nombreux yeux.

Profitons, mon amour, de cette nuit éternelle.
Envolons-nous vers les neiges éternelles.
Le froid n’attire pas le baiser de la mort,
Chassons le en tissant nos liens très fort.

Avec ce baiser de la mort finiront nos jours …
Les morsures au fil des jours ne pourront pas
Déchirer les fibrilles de nos solitaires amours.
Avec ce fil de sécurité décollons, il fait jour …

 

22 Septembre 2016 – Jeannine Castel
crédit photo : KLIBI Sabri sur Facebook

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 22 septembre, 2016 |Pas de commentaires »
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