Archive pour mars, 2016

Nébuleuses

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à Serge Gainsbourg

« Comment je vais crever ? »
La mort cette nuit a achevé
Ce poète musicien, drogué, alcoolique,
Parti avec Dame Musique.
Même avec du génie, Dieu va-t-il recevoir
Ce compositeur de refrains noirs ?
Hey man fumeur de vies délabrées,
Amen, je pense à toi Gainsbray.
Avec ta défroque, le poing sonneur
A arrêté les battements de ton coeur.
Ton coeur malade de fortes passions
A cicatrisé sur une fin de représentation.
Les dessous chics à un choc déçu
Te remercient d’avoir tant attendu.
Arrête de ricaner … tu leur as plu …
« Je m’emmerde déjà ici … »
Tu reviendras ici …
« Morphine pour morphine
Mon âme a l’angine … »

 

 

3 Mars 1991 - Jeannine Castel

 

 

 

Publié dans:Poèmes dédicacés |on 31 mars, 2016 |Pas de commentaires »

Today

Unknown

à Sébastien Majerowicz pour son soutien et son sens du partage.

Un ciel en bataille
Orages dévastateurs
Une Terre en semailles
Assoiffée de bonheurs.

Un ciel qui s’attarde
Sur les horizons gris
Une pluie qui farde
Les nombreux parapluies.

Un ciel aux urgences
Accalmies furtives
Une Terre à manigances
Où vivent d’avides vives.

Today wednesday
Soufflera l’Esprit
Tu me retrouveras
On the way.

 

 

30 Mars 2016 - Jeannine Castel

 

 

 

Publié dans:Poèmes dédicacés |on 30 mars, 2016 |Pas de commentaires »

La ballade en bateau

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Son coeur est pris
Le mien est libre
Ô Jésus-Christ
Pour qui je vibre.

Il reviendra peut-être
Son coeur sera meurtri
Le mien verra renaître
L’amour que l’on m’a pris.

Sur le pont de la vie s’en vont
Les chagrins de nos brèves vies
Et c’est à reculons
Que nous mourrons à la vie.

Chante, chante, mon coeur
Cette ballade en bateau
La vie n’est que bonheur
Chante, chante le renouveau.

 

11 Janvier 1998 - Jeannine Castel

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 30 mars, 2016 |Pas de commentaires »

La rue

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La rue que connaît bien la ville
De briques, de béton, d’immeubles tranquilles.
Des gens circulent, pressés, d’autres flânent …
Sur ses trottoirs les badauds ricanent
Sur la distance prise avec la réalité
D’un quotidiien qui n’est plus nécessité.
Anonyme, perdue dans mes pensées,
Je marche dans cet univers insensé
Parmi le ronronnement sourd, hostile
Au partage de mes rencontres en ville.
La rue, témoin d’une histoire qui court,
Qui s’active de nuit comme de jour,
M’entraîne d’un regard vers l’abandon
Au hasard des rues bordées de maisons.
Je rêve, dans la foule me confond,
Libre, aspirée par le tourbillon
De l’histoire que les rues de Toulon
Affichent sur son ombilical cordon.
La rue, un lieu marqué par le temps,
Un lieu de vie, de drames, de mouvements.

 

 

28 Mars 2016
Jeannine Castel

Publié dans:Littérature et Poésie |on 29 mars, 2016 |Pas de commentaires »

Whoosh !

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à Jean B.

Un coeur cesse de battre
Une vie fragile d’albâtre
Une présence disparaît
Dieu apparaît.

Un chagrin en continu
Souvenirs qui s’en vont nus
Chaleur de l’âme désormais
Un esprit maintenant calmé.

 Tourments en ce passage
Tourmente de bien de sages
Ô mort ressuscitée
Contemplatrice d’Eternité.

Une vie parle de mort
Une mort parle de vie
Mont Thabor, une mort éblouit
Celle que nous pleurons ici.

 

1 Août 1995 – 28 Mars 2016
Jeannine Castel

Publié dans:Poèmes dédicacés |on 28 mars, 2016 |Pas de commentaires »

Retraite

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La forêt s’anime après la longue nuit,
Les ombres s’estompent au matin enjoué.
Au ciel, les étoiles se sont endormies,
La brise matinale vient déjà jouer.

Il est l’heure des laudes et de ce pas
Je vais à la chapelle rejoindre les frères.
En harmonie, nous chantons le même combat
De nos prières vers Dieu le Père.

J’ai salué les biches au détour du chemin.
C’est ainsi que le coeur en fête,
Souffle fragile, grâce du petit matin,
J’eus cette insolite rencontre de la Belle et la Bête.

Demain le silence me parlera en secret,
Il comblera tous ces mots écervelés.
Sainte Blandine me laisse au regret
De ne pouvoir lire sa vie d’écartelée.

Le vide intérieur s’amorce avec l’Eucharistie,
Lumière tamisée sur ce Paradis.
La terre en demande affuble
A la recherche d’un désir insoluble.

18 Avril 2000 - Jeannine Castel

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 27 mars, 2016 |2 Commentaires »

Les gros cailloux

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Sable d’un désert aux mirages
Gravier des bords de plage
Eau où se mirent les nuages
Cailloux en héritage.

Les gros cailloux de ma vie
Sont le poids de mes amertumes
Ils ont comblé à ma source de vie
Une expérience de bitume.

Lancés sur ma trajectoire ignorante
Ils ont blessé mon coeur de chair
Empilés sur un idéal d’amante
Instables éboulis de mes hivers.

L’important de ma vie est cette présence
Où ces cailloux doivent emplir
L’absence de mes manques à vos apparences
Où tout n’est que vide d’un plein d’amour.

Le vase déborde de mes larmes
Cailloux broyés, gravier, sable,
Je préfère à vos charmes
Adorer sur un caillou devant l’étable.

 

 

20 Avril 2000
Jeannine Castel

Publié dans:Littérature et Poésie |on 26 mars, 2016 |Pas de commentaires »

Un coin de Provence

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Frais et dispos, sépales épanouis,
Quelques sentinelles fleuries ont eu écho
Qu’un peintre viendrait ici
Déclarer sa passion aux pavots.
Aussitôt un tapis de coeurs flamboyants
Couvrit toute l’impatience du champ.
Les herbes folles divulguèrent aux alentours
Qu’une toile allait naitre de leurs beaux atours.
Les bleuets, intrigués par cette visite,
Invitèrent le poète bien vite.
Les blés chatouillés par ces futures caresses
Dorèrent leurs épis jusqu’à l’ivresse.
Au loin, un cabanon souffrant d’abandon, 
S’asphyxie sous les ronces au fil des saisons.
Ouvert à toutes les intempéries
Il n’est plus que ruines et bois pourri.
Quelques oliviers esseulés regrettent
Les restanques disparues avec le Maître.
Sur son chevalet enflammé par le charme
De ce coin de Provence abrité du vacarme
L’artiste aux scellés du temps a mis
Toute ma poésie sur ses plus beaux coloris.

 

27 Décembre 1999 – 24 Mars 2016
Jeannine Castel

Publié dans:Littérature et Poésie |on 24 mars, 2016 |2 Commentaires »

Par leurs douloureuses Passions

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Quand la haine se déchaîne
L’amour qui nous transportait
Avec sa furie s’aliène
Déferle sa méchanceté.

On s’insurge sur l’injuste sort
Qui fauche dans cette aveuglement
Telle âme, tel corps,
Pour d’explosifs sentiments.

Démunis, accablés de chagrins,
Vient le réconfort des mains.
Ces mains qui tuent, mains d’assassins,
Ces mains sacrifiées sur ces lieux Saints.

Quand l’amour se déchaîne
Pour les passions de la haine
Il ne reste que l’immense peine
D’un peuple dévasté par la gangrène.

Quand l’amour s’enchaîne
Ces mains tendues souveraines
Meurtries, reforment chaînettes.
Un seul Dieu pour tant de prophètes ….

 

23 Mars 2016 - Jeannine Castel

 

 

Publié dans:Attentats |on 23 mars, 2016 |2 Commentaires »

Veillez …

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Une matinée noire pour la Belgique
Nouveaux attentats au bilan tragique.
« Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour ni l’heure »
Les paroles du Christ à nos demeures.
Une Europe toute entière menacée
Un Univers aux valeurs inversés.
En dépit des forces déployées, de perquisitions,
C’est le chaos face à ce planning d’explosions.
Tant de complices tapis dans l’ombre
Attendent les prochaines décombres.
La guerre, hélas, n’est plus en tranchées,
On court après des furets branchés
Qui profitent du manque de cohésion
Pour déplacer leurs pions.

« Prenez garde, veillez et priez
car vous ne savez quand ce temps viendra … »

Marc 13.33-37

 

22 Mars 2016
Jeannine Castel

Publié dans:Attentats |on 22 mars, 2016 |Pas de commentaires »
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