Bonne année 2016

L’âme en peine, j’accueille l’an nouveau,
Alourdie par cette année qui finit.
Année explosive, de deuils, de complots,
L’espoir demeure mais s’appauvrit.
2016 Les soupapes vont exploser …
Le chômage ira à l’assaut des sommets.
La quête à la Présidence fera jaser
Les scandaleux secrets … déjà consommés.
Une année de désordre, d’insécurité, volcanique,
MOI JE du Président de la République.
Rien n’est simple, tout se complique
Des révoltes et de leurs répliques.
L’enjeu des Français n’est plus de mise
Je t’emmerde et je te bise.
La crise se dégrise,
Une année 2016 bien grise.
En espérant que ces voeux moroses
Périront sous l’overdose
De négatives pensées écloses
Parfumées à l’eau de rose.

 

13 Janvier 2016
Jeannine Castel

 

 

Soulte

L’amphithéâtre est plein
Catharsis.
Ils ne sont plus romains
Amnésie.
La foule applaudit, s’agite,
Néophytes.
Les avions en papier amusent
Ruses.
Jonasz quand le blues reviendra
La France est là …
Irradiée d’un soleil absent
La lune boudeuse dit présent !
Un spectacle à eux tout seuls
Michel va chanter … seul.
L’amour lui a ouvert les yeux
 Quel Dieu !
Premier éclairage, Ah …
Michel à tes fanas.
Balavoine en souvenir microssillonne
Les voix couvrent son aziza/zone
Il a même l’air de déranger …
Quelle troupe de bergers !

 

 

Chateauvallon 23 Juillet 1988
Jeannine Castel

 

 

Epices et aromates

Tout feu, tout flamme, jeux de rôles,
L’incendie alimenta les pôles !
Energies nouvelles du creux de ton épaule,
RESTEU nous proposa l’Acropole !
Fort-Faron maitrisa ces chaudes pensées,
Nous dûmes l’évacuer pour compenser !
Le jeu de Lucifer s’invita
A l’heure du repas.
Les pinèdes investies d’esprits légendaires
Ont abrité ces rescapés de la chimère.
La Ville illuminée, loin de la menace dormait.
C’est ainsi que dans tes bras j’ai réchauffé
L’alerte passionnée qui nous a réchauffés.
La forte concentration de voyageurs joua son rôle,
Tout feu, tout flamme … des rôles si drôles !

31 Juillet 1993
Jeannine Castel

Chemin Sainte Agathe

Le vent a donné rendez-vous
A sa cousine la pluie
De la Corse jusqu’à chez nous
Histoire de taquiner les parapluies.

De fortes rafales étaient attendues.
La mer est déchainée, blanche de rage,
Dame météo en alerte est tendue,
Il ne manque plus que l’orage.

Quelques feuilles de chênes tenaces,
D’une nostalgie printanière,
Ont conservé l’audace
Du verdoyant des clairières.

Des volatiles épris de sensations
Traversent, troublent l’horizon,
Feuilles, oiseaux, si rapide est l’action
De ce ballet sans nom.

Un temps à rester au chaud.
Ecouter le passage de cet ouragan
Près d’une bûche, d’un vin chaud,
Douceurs sur cet hiver extravagant.

 

11 Janvier 2016
Jeannine Castel

Attention au prochain nous descendons …

Si haut que soit l’Esprit et tous ses étalages,
Grâce bénie du souffle où le Saint voyage,
Il n’en reste pas moins qu’un corps alangui
De plaisirs quotidiens, l’Esprit réjouit
Cette partie charnelle où il se cajole,
Forces lui sont données jusqu’à la camisole.
Pour lui j’ai tant souffert, Ô Saint Esprit,
Qu’avec rage l’Esprit ce corps reprit
Pour donner forme à la place qu’il occupe
L’Esprit pour un corps peut être dupe !
Mais un corps sans Esprit n’a plus la jouissance,
L’âme vagabonde en son absence.
L’Esprit m’a portée, réconfortée de biens,
Qui me reviennent de jours anciens.
Traces de mon passage, j’ai franchi sans le vouloir,
Les obstacles qu’effacèrent mon savoir.
Chemin de conversion, l’Esprit se libère
De ce corps, l’âme garde son mystère.
Enseignement qui se reçoit faute d’avoir raison.
Si haut que nous soyons, nous contemplons
Ce passé dépassé… nous nous retrouvons,
Avances en décalcomanie, nous piétinons …
Si haut que soit l’Esprit, domine la matière,
L’enfant merveilleux éclaire mon mystère.

 

2 Août 1993
Jeannine Castel

La même en plus jolie

Le vent a emporté la passion amoureuse
Qui nous a refroidis, frileuse allumeuse,
De ces rafales endiablées où l’arbre pliait,
Les fruits, non plus, n’ont pas résisté.
Le ciel, porteur de ses griffes, garde en otage
Quelque déchirement où nos yeux voyagent.
Il a laissé flotter ses spasmes
Sur la grande bleue qui fantasme.
Hoquets refoulés d’une diète qui l’abritait,
Il souffla ses forces qui suffoquaient.
Tapi dans les courants, il gonfle les ailes
Des anges qui chutaient avec les hirondelles.
En silence, il murmure à la brise caressante
Qu’il recherche quelque amante.
La tempête, irritée de cet aveu, prépare
Une revanche, mouillage pour nos amarres.
Le vent, jaloux, a offert quelques massages
A l’être refroidi qui rêve de ménage.
Il attend, lui aussi, la secousse intérieure
Qu’il m’avait donnée pour porter ta demeure.
Les sanglots colportent sur les violons
Ce souffle qui accorda nos diapasons.

 

13 Juillet 1993
Jeannine Castel

 

D’un Roi et d’une Ville

Bleu comme le ciel
Blanc comme la neige
Rouge comme le fiel.

Bleu comme la Vierge
Blanc comme l’Ange
Rouge des cierges.

Bleu comme la mer
Blanc comme l’immaculé
Rouge du sang amer.

Bleu comme la froideur
Blanc comme la candeur
Rouge comme la fureur.

Bleu comme la Royauté
Blanc comme la Nativité
Rouge comme l’impiété.

Bleu comme la liberté
Blanc comme la résistance
Rouge de la violence à la renaissance.

D’une cocarde à un drapeau
Aimons, aimons comme ces héros
Morts, victimes des extravagances
De peuples en errance …

 

8 Janvier 2016
Jeannine Castel

 

 

Bleu, blanc, rouge

Je voudrais tant encore
Vous faire rêver
Vous amener si loin de ce folklore
Dans un rêve inachevé
Au réveil indolore.

Je pourrais certes enjoliver
La réalité inaperçue,
Rivée jusqu’à son arrivée,
Mais l’aurai-je sue ?
Ou entrevue ?

J’aimerais … mais ce monde en délire
Pris dans les mailles de la démence
Des rêveries m’inspire
Voyez comme on danse !
L’autruche avait de l’avance !

On commémore sur les bévues,
Ouf ! j’ai survécu …
Je vais pouvoir rêver encore
Aux sons de la mandore
Sur ces drapeaux multicolores.

 

8 Janvier 2016
Jeannine Castel

 

La mésange huppée

à  JCH  en  remerciements

Le temps d’une pause
D’une rencontre
D’une course contre la montre
La mésange huppée se pose.

Matinée de charmes
Jour de drames
Beautés à l’âme
Noirceur des armes.

Le temps d’un cliché
De l’inattendu
Demeure la prise de vue
D’un bonheur affiché.

Le temps accumule les souvenirs
Ensevelit dans la mémoire
Défaites et victoires
Qui ne veulent pas mourir.

Le temps d’une pause
D’un oiseau top-modèle
Gourmand de mires à belles
D’un envol sur une vie en rose.

 

8 Janvier 2016
Jeannine Castel

 

 

Tangage

Comment rendre biodégradable une matière synthétique
qui n’a pas d’agent destructeur naturel ?  ( Le Point – 20.11.1972  )

Le possible et le certain s’énervent,
Sueurs, chaleurs, petit bain,
Docteur Fidelio fait patienter …
Application écoutée.
Va et vient, l’air change de ton.
J’attends … Quel cupidon !
Tout va bien ? Comment va ce dos ?
Les mots des maux.
Questionnaire entre 18h50 et moi
D’accord, tant mieux, quelle foi !
Rire de Honda W qui parle de trou,
Un mal, le moindre dégoût …
C’est gentil, c’est sympa,
Voilà c’est ça …
C’est pas plus mal
Honda W et le génial.
Un autre milieu … échaudée … échauffée …
Le pince-lettres a des bouffées …
A la bourre qui ressort …
Un Prince compromis qui sort.
Câlinous sur bébé joufflu …
L’espace s’est vidé, il n’en peut plus …
L’ourson joyeux va bien …
Dieu, on revient ?

 

27 Août 1991 - Jeannine Castel