De l’autre côté

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J’avais, il y a fort longtemps, dit OUI
A l’homme de l’ombre qui tua ma vie,
Armoire naïve encombrée d’une beauté fatale
Que n’ai-je gardé, pour la beauté, cette fringale !
Elle me poussait hors du foyer à brègues
Vers un incendie plus démesuré où pèguent
Quelques résidus d’un équilibre qui me sauva
De la folie où il m’installa.
Restitution des costumes, chacun retrouve
Le séjour initial qui alimente la louve.
Sécurité en l’autre, j’ai enfin trouvé
L’appui qui me libère de ma tranquillité.
J’ai su avec humour et l’aide des circonstances
Rire de ces légers contours qui charmèrent ma délivrance.
Je dormais dans les oeuvres d’art, accompagnée,
Vers une sortie où bannière et croix se rejoignaient.
Si l’on oublie jamais de telles bavures
C’est qu’à l’ombre des lauriers, pour les moisissures,
S’épanouit l’été par sélection naturelle
Où je vais, enflammée, par ce corps qui appelle.
Ecrire l’amour pour ne l’avoir jamais connu,
Peux-tu OUI si facile
Me dire si tu vécus docile ?

 

 

6 Février 1993
Jeannine Castel

Publié dans : Littérature et Poésie |le 30 janvier, 2016 |Pas de Commentaires »

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