Allons enfants

D’attentat en attentat
Tombent, tombent les victimes.
Quelques jours de branle-bas …
Relâchement et bla-bla-bla.
Pendant que le loup complote,
L’agneau se désaltère de parlotte,
Oublie, rassuré par quelques mains tendues.
Tant de caméras fixées sur voies d’issues !
Mais le loup caché en sa tanière
Attend, embusqué, d’exploser sa folie guerrière
Sur d’innocentes proies loin des drames
Qui se croient à l’abri des lance-flammes.
Pendant ce temps là, de mystérieux complices
Tapis dans l’ombre, à l’abri des sévices,
Assistent impuissants devant les complots
Dérivant, dégrisés, sur d’autres cours d’eau.
Trahis, surpris, trop tard ! Le croquemitaine
Sur de pauvres innocents a déployé sa haine.
Les mains souillées de sang ces complices assurent
A l’entourage visionnaire de leurs bavures
Que vengeance sera faite aussi durement
Que sur les manigances qui couvaient leurs élans.

D’un conte animalier pour une France en guerre,
Endeuillée, terre d’accueil hospitalière,
Comment endiguer un tel déferlement
Entre dire et agir, au futur d’un présent ?
Allons enfants …

 

 

13 Novembre 2015
Jeannine Castel