Archive pour juillet, 2015

Les caisses enregistreuses

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Au culte du denier, elles louent
Cet amour argenté qu’elles convoitent,
Plument sans aucun dégoût
Ces chéris victimes de leur mise en boîte.
Ces pépettes à pépites renflouent
Le pécule de leur tirelire à fente étroite.
Des sentiments souvent se jouent
Ces calculatrices de l’ouvre-boîte.
Enflammées par le feu de leurs économies,
Elles conservent et consomment,
Sans dépenser, le bien d’autrui
Qu’elles assomment.
Avares ou dépensières, selon le prix,
Elles effacent de leurs sommes
Les vaches maigres qu’elles décrient.
Elles sont si pauvres, ces enchères à la gomme !

30 Juillet 2015
Jeannine Castel

Publié dans:Littérature et Poésie |on 31 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

Le pire et le meilleur

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Pour le meilleur et pour le pire.
Qu’en dire, 
Quand d’un repentir
Le pire est devenu meilleur ?

Ce meilleur a quitté le navire
Pour un ailleurs … pire
Que dire
D’ailleurs de cet Empire  ?

Du meilleur de cet Empire
Le pire vient d’ailleurs …
Que dire,
Puisque le pire était meilleur !
 
30 Juillet 2015
Jeannine Castel

Publié dans:Littérature et Poésie |on 30 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

Concert à La Collégiale

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Le concert est fini.
Les voix se sont tues.
L’âme plane sur l’infini …
Le choeur a disparu.
Chacun a repris sa voie,
Réjoui par la beauté d’un soir,
Ivre, le coeur en joie,
Battant d’espoir de se revoir.
Ma tête éblouie de mélodies
Vibre dans la silencieuse nuit.
Je fredonne en catimini
La musique que mon coeur a choisie.
Plus de vent ni de pluie, moment propice
Au bonheur accroché à cet instant.
Les cieux étoilés d’un feu d’artifice
Acclament nos amours pour le chant
Sur l’envolée orchestrée par les ans
D’un homme passionné de musique.
Il a mis en nous tous ses printemps,
Apothéose d’un univers fantastique.
Jusqu’au dernier souffle de voix,
Je n’oublierai ce qui fut toi.

Unknown-6

à Henri Tiscornia

2 Juin 2007
Jeannine Castel

Publié dans:Musique |on 30 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

La mort en chandelle

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  •                                                                                                                                                                                                                                                                  à Jeanne, ma mère

Toute une vie se consume
Vacille lentement, faible lueur,
Après une enfance sortie des brumes,
La voilà qui scintille au souffle du Seigneur.
De quelques remous d’âme, elle s’agite
Cette flamme qu’éclairent ses quatre-vingt-seize ans,
Ce départ qu’elle sait pour ce dernier gite,
D’une vie donnée que Dieu nous reprend.
Une mort douce qui vous prive d’ici-bas,
Une mort à petit feu où mijote le trépas.
La flamme s’éteint pour une montée en chandelle,
La cire a fondu à cette éminente intensité.
Ma mère je vous dois fière chandelle,
C’est de nouveau l’obscurité …
Comme votre amour en trente-six chandelles !
Pardonnez-moi ce retour de flamme,
Tant d’économies de bouts de chandelles.
Il reste la mèche noircie de nos flammes.
Paix à votre âme.

9 Août 2011 - Jeannine Castel

Publié dans:biographie, Littérature et Poésie |on 28 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

Départs

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Ils sont partis ces êtres que j’aimais
Certains pour quelque temps
D’autres à tout jamais.
Mes souvenirs animent ces absents
Eparpillés par le tourbillon de la vie.
Certes, ils ne sont pas bien loin,
Juste à quelques pas d’ici.
Ils partent vers d’autres horizons lointains,
Laissent un grand vide autour de moi.
Ma tristesse s’accroche à ma foi,
Commémore tous ces il était une fois.
Demain ne sera plus autrefois.
Il me reste mes chats, d’autres aventures.
L’espoir de se revoir en villégiature
Adoucit mon monde dépeuplé.
Un seul être nous manque, tout est repeuplé …
Jusqu’à ce grand départ d’une terre promise,
Dans ce monde qui se voudrait éternel
Mon âme vagabonde, s’éternise,
Sur votre intemporel.
Ils sont partis ces êtres que j’aimais.
Rien n’est ici-bas, à tout jamais.

26 Juillet 2012
Jeannine Castel

Publié dans:Littérature et Poésie |on 27 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

L’inattendu

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D’où me viennent ces visages inconnus,
Ces paysages oubliés par mes souvenirs,
Ces personnages que je n’ai jamais vus ?
Ils animent pourtant mes rêves d’un nadir.
Le réveil m’interroge et me renvoie
De l’absurde au réel de mon existence.
Je prolonge ou j’efface avec lui, avec toi,
Ces parcelles de vies en errance.
La nuit, d’un flux, agite mes pensées,
L’aurore furtivement, d’un ressac, les éteint
Ne laissant au jour que l’insensé
Qui se voudrait présage du lendemain.
Viennent-ils ces étrangers nocturnes
Entretenir mes espoirs vacillants
Ou simplement guérir ce passé taciturne
Que vous avez terni, vous les braves gens.
Ce matin, encore, j’affiche sur l’espace
Ma dédicace.
Ce matin d’avril au printemps capricieux
J’écris aux cieux.
Ce matin chantonne à mes oreilles
La douce amertume de l’oseille.
Ce matin les rafales du temps survolent
Venise et ses barcarolles.
Je rêve d’un mystère, de mondes lointains …
L’heure tourne, mon bon samaritain.

28 Avril 2012
Jeannine Castel

Publié dans:Littérature et Poésie |on 26 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

Une journée de désert

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Une journée de silence …
Les potins sont en vacances.
Langage familier des morts,
Le silence libère l’âme de la mort.
Les yeux sont toujours dans la brume,
Les oreilles bourdonnent encore du bitume.
Ce bruit silencieux rempli de la nature
Met Dieu face à sa créature.
L’esprit resté ouvert doit s’efforcer
De n’écouter de Dieu ses seules pensées.
Efforts des amoureux du silence,
Les cloches réclament mon absence.
Leur musique céleste m’envahit.
Les oiseaux, silencieux, de leurs nids
Ecoutent ce divin calme avec moi,
Je rejoints mon chemin de foi.
En cette respiration, les mouches suffoquent,
L’éternité enterre le suc de cette époque.
Coupée du choeur du monde, je jouis
Des bienfaits d’une éternelle vie.
Tous mes progrès pour la compagnie
Vont être là et moi ici.
Etre et avoir, Salva me, Marie,
Sanglots du tourbillon de la vie.

 

2 Août 2004 - Jeannine Castel

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 25 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

Pessimisme ?

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La France tambourine, scande dans les rues,
Du côté des éleveurs, rien ne va plus.
Du côté d’ailleurs, il n’y a qu’un pas,
Chaque chose en son temps, j’ai peur déjà.
La moutarde leur monte au nez depuis Dijon,
Barrages, chassés-croisés sur tous les fronts.
Feraient mieux d’économiser leurs voix
Pour essayer de mieux voter une autre fois.
Voter … Toujours les mêmes guignols…
Pensez-vous qu’ils extrapolent ?
Qu’ils essaient de sauvegarder ce restant d’insécurité ?
Moulinex, pourtant, c’était la sécurité …
Elements d’appareils, de pareilles gens.
Mon Dieu préserve-nous de la guerre, des dents,
Que va montrer le peuple qui croule
Sous l’immense envoûtement, la démente houle,
Le prestige grandiose si haut placé va
Nous tomber sur les nougats.
Sur une création qui leur était acquise,
Une conservation, même promise,
A oublié de transformer ces spots.
Quand direz-vous STOP ?
Stop à l’ambition de besoins superflus
Stop à l’addition qui n’en peut plus.
La justice mène au combat,
Combat …

 

 

 24 Juillet 2015
Jeannine Castel

Publié dans:Littérature et Poésie |on 24 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

Les colporteurs

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Ils sont ce genre humain
Bon chic, bon genre,
Le coeur souvent sur la main
Bon genre, bon chic.

Ils colportent la rumeur
Cahin-caha
Ils alimentent les causeurs
Beaux parleurs, agitateurs.

Carrousel de potins
Bon train, bon train,
Du salon au chemin
Baratin, baratin.

L’aventure en devanture
Nourriture, morsure,
Un propagateur en caricatures
Censure, bavure.

De l’auteur au diffuseur
Ebruiteur, haut-parleur
Du créateur au chroniqueur
Colporteur, colporteur.

 

21 Juillet 2015
Jeannine Castel
 

 
 
 
 
 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 23 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

Vers Kostroma

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Les coupoles pleines de sang versé
En bulbes se sont renversées.
Le feu parti dans les écumes
Se perçoit dans les brumes.

Les icônes d’un grand rassemblement
Attendaient depuis des ans
La repentance de vaines batailles,
Fruits murs de vieilles semailles.

La misère, moisissure tenace,
Laisse  entrevoir le dégel des glaces.
Sanctifications d’une pluie de grâces,
Où vous avez, amis, tous place.

 

 

8 Septembre 2000

Jeannine Castel

 

Publié dans:voyage |on 23 juillet, 2015 |Pas de commentaires »
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