Intimes amitiés
à Stéphane Mallarmé
Mes mots endeuillés de vos bonnes paroles
Se sont calfeutrés en un prudent silence.
Ils se sont tus à l’ombre d’un saule,
Connaisseurs qu’ils étaient des gens d’importance.
Sans être déçus de ces limites expressives,
Ils vivent désormais, en de plus sûrs regards,
Bien que la croix me soit, en définitive,
La seule issue que je croise avec l’art.
S’approchant d’une fosse, ma jeunesse s’éloigne
Suffisamment repue d’un héritage lourd.
Fidèle à l’évangile, Dieu me soigne.
Agonie d’un siècle qui aime les discours,
Tout reflète ici-bas les illusions perdues.
Au monde, cette épitaphe, qui m’a reconnue.
14 Août 1996
Jeannine Castel
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